L'immense « momie de dinosaure » retrouvée en 2011 correspond bien à une nouvelle espèce de dinosaure

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La « momie de dinosaure » découverte en 2011 et présentée en mai n’a pas fini de nous étonner ! En plus de son état exceptionnel de conservation, la première étude publiée dans la revue Current Biology rapporte que le fossile qui date de 110 millions d’années est celui d’un tout nouveau dinosaure : le Borealopelta markmitchelli. Il appartiendrait à la famille des nodosaures, une espèce qui a vécu pendant le Crétacé et qui a pour particularité d’être un herbivore cuirassé.

Nous vous en parlions en mai, ce spécimen en excellent état a épaté la communauté scientifique. Don Henderson, le conservateur des dinosaures au Musée Royall Tyrell se doutait de l’aspect historique de cette découverte : « Nous savions il y a six ans que cela allait être spécial. Mais je ne pense pas que nous avions réalisé à quel point elle était spéciale».

Crédit photo : National Geographic

Entre le moment où il a été trouvé, le 21 mars 2011, et aujourd’hui, la route a été longue. Il a fallu six ans et plus de 7 000 heures de travail pour pouvoir le libérer de la pierre. Ils ont mis huit mois pour extirper complètement le crâne. Toutes ces heures passées dessus ont finalement été récompensées, puisque l’étude confirme qu’il s’agit bien d’une nouvelle espèce. Son nom a, quant à lui, été choisi pour faire honneur à celui qui l’a découvert Mark Mitchell : « J’étais très excité quand j’ai découvert son nom, j’ai mis les mains en l’air et j’ai applaudi », comme il l’explique à National Geographic.

Crédit photo : National Geographic

Les analyses effectuées par les scientifiques pour déterminer sa pigmentation indiquent qu’il avait une couleur brune rougeâtre et ils supposent qu’il était doté d’un mécanisme de camouflage, consistant à obscurcir les parties exposées pour être moins visibles. Un système qui lui permettait d’éviter les prédateurs. Pour autant, certains experts ne sont pas du même avis, et suggèrent que l’étude ne présente pas la preuve nécessaire.

Alison Moyer, chercheuse à l’université Drexel, juge que : « L’étude relative à la pigmentation et la coloration (et donc les conclusions sur la relation prédateur-proie) est un peu inondée de problèmes », les substances retrouvées n’étaient pas suffisantes.

Crédit photo : National Geographic

Henderson, de son côté, rappelle qu’il ne s’agit que de la première étude, et que d’autres vont suivre. Il attend impatiemment de voir toutes les réactions et débats que va susciter le Borealopelta dans les années à venir dans la communauté scientifique !

Source : Current Biology

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste