20 ans requis pour le seul survivant du commando du 13 novembre : « Je n'ai pas peur de vous, de vos alliés ou de vos associés »

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Muré dans le silence, il l'avait annoncé : il ne répondrait à aucune question. « Je n’ai pas peur de vous, je n’ai pas peur de vos alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah et c’est tout. » En ce sens, il « ne souhaite pas répondre...à aucune question. »

Crédit image : capture d'écran Twitter

Le procès s'est tenu dans la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles. Salah Abdeslam et son complice présumé, Sofien Ayari y étaient attendus pour répondre de leurs actes, à savoir leur participation présumée à une fusillade avec des policiers en mars 2016 à Forest, en Belgique, épisode survenu lors de la cavale des terroristes du 13 novembre.

L'homme le plus recherché d'Europe

Le Français devra répondre devant le tribunal correctionnel de Bruxelles de ses actes dans « un contexte terroriste », à savoir « tentative d'assassinat sur plusieurs policiers » ainsi que « port d'armes prohibées ». Depuis la fin du mois d'avril 2016, le prévenu est placé en détention à Fleury-Mérogis où il est surveillé de manière très importante et ce chaque minute de son temps passé en détention. 24 heures sur 24, une vidéosurveillance filmait ses faits et gestes. Pour son procès qui se tient à Bruxelles, Salah Abdeslam est détenu dans une prison à Vendin-le-Veil dans le nord de la France.

Prémisse d'un long procès

Le procès pour les faits qui sont reprochés à Salah Abdeslam et son complice devait durer au minimum quatre jours. Il n'en est rien. Il sera express et devrait probablement ne durer que deux jours. La procureure a requis 20 ans de prison pour le français et son complice Sofien Ayari, ainsi qu'une peine de sûreté de 13 ans. Puis, l'audience a été levée pour donner suite à une audience ce jeudi où plaidoiries des avocats, parties civiles et défense seront entendues.

Pour la magistrate belge, Kathleen Grosjean, qui a requis la peine maximale pour les faits reprochés, « il est clair qu'il y avait une volonté commune de monsieur Ayari et de monsieur Abdeslam de détenir ces armes dans le cadre d'un contexte terroriste. C'est une véritable scène de guerre à laquelle les policiers ont été confrontés. (...) C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de mort ».

Mais si ce procès promet d'être express, Salah Abdeslam n'est pas jugé pour les attentats du 13 novembre et devra donc attendre son procès qui n'a pas encore de date fixe et qui se tiendra cette fois en France, puisque c'est en France que les faits ont été commis. Un procès qui risque d'être prépondérant, bien plus lourd et bien plus long pour l'un des hommes à la tête des attentats qui ont causé la mort de 130 personnes.

Source : L'express
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Au sujet de l'auteur : Pauline Masotta

Journaliste