En Inde, les déchets plastiques forment une rivière qui menace la vie des habitants d'un bidonville

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Le fléau du plastique ne semble pas s'éteindre. Bien au contraire. Voilà des mois que des campagnes anti-plastique pullulent sur internet et des mois que l'on se demande comment mettre fin à cette pollution, destructrice de notre environnement. Pour mettre des images sur ce phénomène, l'Agence France Presse s'est rendue en Asie pour filmer une rivière de plastique. Les images sont sans appel.

C'est à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Environnement, le 5 juin, que l'Agence-France Presse s'est rendue en Asie, dans un bidonville de la région de New Delhi, en Inde. Les images sont terrifiantes. Il s'agit en fait d'un bidonville dans lequel emballages et détritus se déversent directement par le biais d'une conduite d'eau. Cap sur le bidonville de Taimur Nagar.

Cette année, la Journée Mondiale de l'Environnement s'est tenue en Inde. Portée par le thème « combattre la pollution plastique », la journée a mis en lumière les problèmes de santé qui planent sur les pays pollués. Selon l'AFP, en Asie, la Thaïlande, la Chine, l'Indonésie, les Philippines et le Vietnam sont concernés et sont les pays qui rejettent plus de quatre millions de tonnes plastiques dans les mers du monde.

« Vous pouvez voir comme les conditions sont mauvaises ici. On étouffe sous le plastique », déplore à l'AFP Bhola Ram, un habitant du bidonville. L'Inde, à elle seule, génère 5,6 millions de déchets. Et ce, chaque année, selon les chiffres du gouvernement. Un cercle vicieux qui contraint les habitants à rester dans cette misère. Pour Shreepal Singh, « c'est comme vivre en enfer (...) Nous sommes pauvres et n'avons pas d'autre choix que de vivre et mourir ici. »

Pire encore, cette situation de pollution extrême comporte des dangers sanitaires évidents, comme le cas de Birambati Devi, qui s'est confié à l'AFP : « Ma petite-fille n'arrête pas de tomber malade. Tous les enfants manquent souvent l'école parce qu'ils ont la diarrhée ou une crise de paludisme ». Pourtant, le Premier ministre indien, Narendra Modi avait déclaré vouloir nettoyer le pays avant 2019, la fin de son mandat. Sallu Chowdhary, un habitant, a perdu espoir : « Je ne crois pas que la ville sera un jour propre ».

Source : AFP

Au sujet de l'auteur : Pauline Masotta

Journaliste