Coincé avec ses colocs, ce Canadien musulman vit son premier Noël et livre des observations hilarantes sur cette tradition

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Dans une période sans Covid-19, ni confinement, Mohammad Hussain, conseiller politique au ministère de la Science canadien, aurait pu quitter son domicile et rejoindre sa famille pour les vacances. Mais cette année, le sort en a décidé autrement. Il va fêter Noël pour la première fois avec ses colocataires à Ottawa.

L’occasion pour lui, musulman, de vivre une nouvelle expérience. Il a donc décidé de publier dimanche 20 décembre un thread détaillé sur Twitter de ses « observations anthropologiques » de son premier Noël. Et il faut dire que ses remarques ont été d’une justesse puisque son thread a séduit des milliers de personnes. En un peu plus de 24 heures, plus de 330 000 personnes ont liké sa publication.

Pour celles et ceux qui fêtent Noël depuis petit, ses réflexions vont sans aucun doute vous mettre en face d’une réalité que vous ne soupçonniez même pas. Mohammad a listé plusieurs choses dont il s’est rendu compte sur Noël en observant ses colocataires.

"Noël est un job à temps partiel"

« Observation 1 : Noël est un job à temps partiel, que vous occupez de mi-novembre à fin décembre. D’un point de vue extérieur, Noël paraît toujours assez simple. J’avais toujours pensé qu’il fallait installer un arbre et offrir des cadeaux à la famille. C’est un mensonge », admet-il.

Il a vite compris que le week-end n’existait plus pendant cette période, chaque minute est essentielle pour accomplir la mission « Noël ». On peut citer l’installation des lumières et des décorations à l’intérieur des maisons, mais également à l’extérieur. « Chaque moment libre dont vous disposez sera consacré à trouver quels cadeaux acheter », rappelle Mohammad.

Crédit : Jack.org / Facebook

Le respect des traditions est important pour certains, il l’a vite compris : « Observation 2 : Les gens ont des sentiments très forts à propos de leurs traditions de Noël. Si certains insistent sur le fait que ‘certains aliments' sont ce que vous devez manger le matin de Noël, parce que c’est leur tradition familiale, NE SUGGÉREZ PAS D’ALTERNATIVES. Ils vous poignarderont dans la nuque ».

Les gens dépensent plus que leur budget

Il a remarqué que les gens dépensaient inévitablement plus que leur budget et que les décorations de Noël se divisaient en deux catégories : les « fillers » et les « keepers ». Les « fillers », sont les ornements génériques que l'on trouve un peu partout et qui n'ont pas de valeur sentimentale, tandis que les « keepers », s’apparentent à des gardiens ancestraux.

Ils sont spéciaux et uniques, ceux-là sont destinés à rester dans l’héritage familial et à être transmis aux enfants. Sous l’insistance de ses amis, il s’est donc acheté un bagel pour en faire un « keeper ».

Crédit : Mohammad Hussain / Twitter

« Ils m’ont dit de trouver quelque chose qui me fasse sourire et qui soit spécial pour moi. (…) Ça m’a coûté 15,99 $, c’est plus que trois bagels. Je suis furieux. Pour ce prix, vous croyez bien que je vais insister pour que ça soit transmis à mes arrière-petits-enfants. S’ils le cassent, je les hanterai », écrit-il sur Twitter.

L'aspect religieux n'est pas essentiel

Un autre aspect qu’il a noté, c’est que malgré les origines de Noël, les célébrations religieuses ne sont pas essentielles pour la plupart des gens. Mohammad explique : « Si je devais suggérer à ma mère un ramadan laïc, elle aurait une crise cardiaque. Je vais quand même tenter de faire un Père Noël secret pour l’Aïd. Le nom est en cours de réflexion ».

Crédit : Mohammad Hussain / Twitter

Pour conclure ses réflexions, il a voulu féliciter ceux qui célèbrent Noël : « C’est beaucoup de travail et très fatigant ». Pour ce qui est de son expérience personnelle, c’est essentiellement positif. « Je dirai que je passe un moment très agréable. J’apprends que j’aime la musique de Noël et les achats de cadeaux. J’apprends également que je n’aime pas la menthe poivrée », indique-t-il à la fin de son thread.

Source : Twitter
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Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste