On a testé « Incarna », une alternative à l'escape game en VR où seule la coopération vous fera sortir à temps

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Quatre chanceux de l'équipe de Demotivateur ont pu tester « Incarna » en avant-première. Cette toute nouvelle alternative à l'escape game en réalité virtuelle située en plein cœur de Paris nous plonge dans un univers fantastique où nous sommes les héros.

Vous connaissez sûrement le principe de l'escape game, ce jeu grandeur nature qui consiste littéralement à « s'échapper » - généralement d'une pièce - en résolvant une série d'épreuves en un temps limité. Prenez maintenant ce même concept et ajoutez-y la réalité virtuelle (VR pour les connaisseurs), qui permet de simuler la présence physique d'un utilisateur dans un environnement généré artificiellement. Vous obtenez alors « Incarna », une plongée dans un univers onirique que nous avons eu la chance de tester.

Ouvert depuis le 15 mars dernier, le studio propose des sessions pour des groupes de trois à quatre joueurs. Comptez 35 euros par personne pour vivre cette expérience immersive d'environ 45 minutes. Nous nous sommes donc rendus à quatre dans le temple d'Incarna, en plein cœur de Paris. Le fondateur Jean-Noël Chiganne nous attendait devant la porte et semblait vouloir nous mettre tout de suite dans l'ambiance : « Avez-vous trouvé le mot de passe qui permet d'entrer à l'intérieur  ? », demanda-t-il d'emblée.

Il faisait ici référence aux différentes énigmes que nous avons pu résoudre au préalable – dont l'une consistait à débloquer un mot de passe – sur le site d'Incarna. Le studio a volontairement développé une narration transmédia, l'aventure commence donc avant de jouer et se poursuit après sur Internet.

Nous pénétrons alors sur les lieux. Jean-Noël Chiganne, qui sera aussi le maître du jeu durant la session, nous briefe puis nous équipe d'un casque relié à un fil et de deux manettes (une dans chaque main). Nous nous trouvons chacun dans un espace carré, délimité par des rideaux, séparés les uns des autres mais avec la possibilité de communiquer ensemble grâce aux micros reliés à nos casques.

Le contexte est le suivant  : une société cherche à recruter des explorateurs pour parcourir de nouveaux mondes. L'aventure que l'on nous propose fait alors office de test d'aptitude pour évaluer nos compétences et notre capacité d'entraide et de communication. Nous avons 45 minutes pour faire nos preuves. C'est parti !

Incarna

En totale immersion

L'opérateur démarre la partie. Nous débarquons immédiatement dans un monde fantastique très proche du jeu vidéo et dans lequel nous sommes les héros. Nous apparaissons tous les quatre vêtus d'une combinaison plutôt stylée. Chacun a sa propre couleur : rouge, vert, bleu ou jaune. Nous sommes également portés par une ambiance sonore agréable.

La manette de gauche permet de se téléporter quand celle de droite sert à tirer avec son arc. Les deux sont faisables en même temps (on peut tirer tout en se téléportant), ce qui est très appréciable quand on est la cible. On découvre avec amusement (parce que nous sommes novices en la matière) que les mouvements de notre corps sont reproduits dans le jeu  : tournez la tête à gauche et vous verrez ce qu'il se passe dans cette direction, tendez votre bras pour tirer à l'arc votre arc s'étirera. L'immersion est totale. L'opérateur qui dirige le jeu à distance intervient seulement par moments et de façon très discrète, ce qui permet de ne pas briser l'enchantement et de ne compter que sur nos camarades de jeu.

Incarna

Les étapes s'enchaînent de façon très fluide. Nous sommes amenés à résoudre des énigmes, explorer des lieux, trouver différents objets, et aussi à nous battre contre de grosses boules robots en forme de yeux. Tout cela fait que le joueur est très actif tout au long de la partie et que l'on ne voit absolument pas le temps passé.

L'environnement est par ailleurs totalement sécurisé  : une frontière bleue à ne pas franchir représente les murs/rideaux et permet d'éviter de se cogner. L'opérateur observe à distance et peut donc intervenir à tout moment si vous rencontrez le moindre problème.

Un mode coopératif

S'il y a bien un mot d'ordre à retenir, c'est le collectif. Le maître du jeu nous avait prévenus à ce sujet : il s'agit là d'un jeu en coopération et ce n'est qu'en équipe que nous arriverons à terminer la mission dans les temps.

Il y a notamment de nombreuses actions coordonnées à effectuer, d'où la nécessité de ne pas se la jouer solo. Vous aurez également grandement besoin de vos partenaires quand vous serez bloqués en prison. Seuls ces derniers pourront alors vous délivrer. Il est donc important de bien dialoguer avec ses coéquipiers durant toute la session.

Incarna

Le chronomètre défile. On l'avait complètement oublié. Il ne nous reste plus que deux minutes. Nous parvenons finalement à venir à bout de l'intrigue, à quelques secondes de la fin, après avoir vaincu un boss coriace.

En définitive, cette alternative à l'escape game en réalité virtuelle s'avère très positif. Incarna est ouvert au plus grand nombre en termes de difficulté tout en étant extrêmement abouti et complexe. « Tout n'est pas encore parfait », reconnaît toutefois le fondateur. Ce dernier compte notamment développer davantage le scénario et espère passer prochainement au casque sans fil pour une meilleure liberté de mouvement (dans le monde réel).

La grande originalité d’Incarna se trouve dans le fait de fonctionner sous forme de série, avec plusieurs épisodes. L'objectif est ainsi de sortir deux à trois chapitres par an. C'est donc le début d'une aventure qu'on espère longue.

Incarna


Au sujet de l'auteur : Justine B.

Journaliste