Paris : 10 choses méconnues à savoir sur la capitale française

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Amoureux de Paris, ce papier est fait pour vous ! Nous vous proposons aujourd'hui un petit top retraçant des événements insolites et autres curiosités qui font de la capitale française un endroit à part. À travers 10 anecdotes souvent méconnues, redécouvrez donc cette ville de Paris qui fait tant rêver aux quatre coins du monde.

Considérée comme la plus belle ville du monde, objet d’admiration et de fantasmes, Paris exerce toujours autant de fascination aux quatre coins du globe.

Destination privilégiée des touristes, la ville lumière incarne à la fois le charme du romantisme à la française et le mystère d’un lieu envoûtant, qui brille de mille feux.

Une joyeuse agitation, à peine perturbée par les soubresauts de l’histoire qui continue de s’écrire sous le regard placide et protecteur de la Dame de fer.

Cité millénaire, maintes et maintes fois remodelée au fil des siècles, la capitale française a toujours su se réinventer, demeurant ce miroir des époques qu’elle a traversées.

Connue de tous, la ville renferme pourtant une multitude de secrets inavouables et autres anecdotes croustillantes, que beaucoup ignorent.

Pour parfaire vos connaissances sur la ville et peut-être vous la faire aimer davantage, nous vous proposons un top 10 des choses à savoir sur Paris.

Crédit photo : Javier Pina / Shutterstock

La ville de Paris tient son nom d’une tribu gauloise

Si la formule « nos ancêtres les Gaulois » s’avère quelque peu réductrice lorsqu’il s’agit d’évoquer les racines du peuple français - tant ce dernier a subi de profonds mélanges et autres assimilations culturelles au cours des 20 derniers siècles -, la ville de Paris peut en revanche revendiquer cette appartenance, sans risquer de falsifier l’histoire.

L’héritage gaulois est en effet l’une des composantes de l’identité parisienne, à commencer par son nom !

Le mot « Paris » provient ainsi de la tribu gauloise des Parisii, installée dès l’Antiquité dans l’actuelle région parisienne.

Ce peuple d’origine celte prospère le long de la Seine à partir du troisième siècle avant notre ère, en contrôlant le commerce fluvial.

Selon Jules César - qui en fait mention pour la première fois dans son ouvrage « La guerre des Gaules » relatant sa campagne militaire contre les Gaulois (de -58 à -51 av J-C), - le principal oppidum des Parisii était Lutetia (« l’argileuse » en latin) et se trouvait sur une île de la Seine, que l’on identifie traditionnellement comme celle de la Cité.

Les recherches archéologiques n’ont cependant jamais pu prouver la présence de ce centre urbain sur la plus connue des îles parisiennes, ce qui laisse supposer que cette lointaine croyance ne serait en réalité qu’un mythe fondateur des origines gauloises de la ville.

Pour la petite histoire, il faut savoir que ce peuple de vaillants guerriers a résisté à César aux côtés de Vercingétorix, lors de la conquête romaine de la Gaule.

Crédit photo : Mark Beerdom / Pinterest

La plus vieille maison de Paris date de… 1407

C’est l’un des passages obligés des visites organisées de Paris et l’une des anecdotes préférées des guides touristiques.

La plus vieille maison de la capitale se situe dans le quartier du Marais et date de… 1407.

Oui, vous avez bien lu !

Cette bâtisse ancestrale a été construite il y a 614 ans, résistant à l’épreuve du temps et aux multiples métamorphoses que la ville a subies, à travers l’histoire.

Située au 51 rue de Montmorency dans le 3e arrondissement, elle a été érigée à la demande d’un riche bourgeois parisien, Nicolas Flamel, en l’honneur de sa femme décédée.

Au XIIIe siècle, elle abritait un commerce au rez-de-chaussée et ses étages supérieurs servaient de refuge aux plus démunis.

Classée au titre des monuments historiques en 1911, la demeure abrite aujourd’hui une auberge de renom, dont le succès - que l’établissement doit autant à son histoire qu’à la nourriture servie - ne se dément pas.

Crédit photo : Wikimedia commons

Crédit photo : Wikimedia commons

Crédit photo : Wikimedia commons

Le surnom « poulets » des policiers est une référence directe à l’histoire de Paris

Qui n’a jamais utilisé le surnom « Les poulets » en désignant la police, par excès de familiarité ?

Figurez-vous que ce quolibet, devenu presque affectif avec le temps, est indissociable de la ville de Paris.

Ce surnom puise en effet ses origines dans le lieu choisi pour la… préfecture de police de la capitale, au XIXe siècle.

Pour bien comprendre, il faut remonter à l’année 1871.

À l’époque, le maire de Paris n’est autre que Jules Ferry, qui décide de mettre à disposition de la police parisienne, alors en pleine mutation, un nouvel emplacement pour installer le siège de la préfecture, incendiée durant la Commune.

Le choix du futur ministre de l’Instruction publique se porte sur la caserne de la cité, jadis construite en 1863 sur le site de l’ancien marché à… volaille de Paris.

Il n’en fallait pas plus pour que les Parisiens affublent la maréchaussée du surnom de « poulets ».

Crédit photo : Just Dance / Shutterstock

Paris a eu un maire noir en… 1879

C’est une anecdote encore méconnue que l’histoire républicaine oublie (volontairement ?) bien trop souvent.

Paris a bel et bien eu un maire de couleur au XIXe siècle Son nom ? Severiano de Heredia.

Ce précurseur, né à Cuba en 1836, était un « mulâtre », né de l’union d’un couple d’esclaves affranchis.

Envoyé par son parrain en France, dès l’âge de 10 ans, il y réussira de brillantes études avant d’entamer une carrière politique dans la ville de Paris.

D’abord élu au Conseil municipal de Paris en 1873 - devenant par la même occasion le premier homme politique de couleur à y siéger -, il en devient le président (l’équivalent du poste de maire actuel) en 1879.

Après cette expérience à la tête de la capitale, Severiano de Heredia sera ensuite élu député de la Seine pour le XVIIe arrondissement (où une rue porte aujourd’hui son nom), puis ministre des Travaux publics en 1887.

Il reste à ce jour le seul et unique homme politique noir à avoir dirigé la ville de Paris.

Crédit photo : Mairie de Paris

La place des États-Unis s’appelait autrefois la place de… Bitche

Voilà une anecdote assez savoureuse et très méconnue sur la ville de Paris.

La Place des États-Unis, située dans le XVIe arrondissement, n’a pas toujours porté ce nom.

Pis encore, son ancienne appellation était, bien malgré elle, peu flatteuse pour le pays auquel elle rend hommage aujourd’hui.

Il faut savoir en effet que le lieu s’appelait à l’origine place de… Bitche, du nom d’une ville de Moselle qui avait résisté héroïquement aux Prussiens lors de la guerre de 1870.

Jusqu’ici, rien d’anormal !

Mais quand l’ambassade américaine a été installée sur place en 1881, l’endroit a dû changer de nom précipitamment à la demande des États-Unis.

Si vous connaissez quelques mots d’anglais et en particulier les noms d’oiseaux, vous aurez certainement compris pourquoi !

Bien évidemment, toute ressemblance avec une insulte, désignant une « fille facile » dans la langue de Shakespeare, n’était que purement fortuite !

Le McDo de Saint-Lazare est en réalité une vieille brasserie du… XIXe siècle

C’est l’un des bâtiments les plus insolites de Paris !

Si vous êtes déjà passé par la rue Saint-Lazare, vous avez certainement dû être intrigué par la façade de la bâtisse qui se trouve au 119, laquelle abrite (hélas) un restaurant McDonald’s.

Faisant presque figure d’intrus au milieu des immeubles Hausmanien, ce bâtiment d’un autre âge arbore en effet une architecture atypique, qui dénote dans cette artère ultra-fréquentée.

Construit en 1892 puis rénové entièrement deux ans plus tard, l’édifice (classé au titre des monuments historiques) était à l’origine une brasserie alsacienne baptisée « Au roi de la bière » , ce qui explique son architecture si particulière.

Il faut savoir qu’à l’époque, beaucoup d’établissements de ce type ont ouvert à Paris, suite à l’importante immigration alsacienne ayant suivi la défaite française et la perte de l’Alsace-Loraine, à l’issue de la guerre franco-allemande de 1870.

Ces brasseries typiques étaient d’ailleurs très fréquentées par les Parisiens dans un contexte de revendication exacerbée du territoire alsacien.

N’ayant subi quasiment aucune modification en 129 ans, la façade - sur laquelle trône Gambrinus, le « roi de la bière » - continue d’ébahir les Parisiens.

Crédit photo : Wikimedia Commons

La Place de la Concorde abrite un gigantesque cadran solaire qui se révèle à l’ombre de l’obélisque

Mondialement connue et visitée par les touristes du monde entier, la place de la Concorde à Paris est célèbre pour son obélisque, ses larges voies pavées, son jardin des Tuileries, ou encore sa proximité immédiate avec les Champs-Élysées.

En revanche, ce que certains ignorent, c’est qu’elle abrite également un gigantesque cadran solaire qui, à partir de chiffres romains gravés sur certains pavés de la place, permet de donner (approximativement) l’heure grâce à l’ombre de l’obélisque de Louxor.

Le monument sert en effet de gnomon (aiguille) pour le cadran solaire qui s’avère être le plus grand au monde.

Imaginé par l’astronome Camille Flammarion en 1913 puis repris par l’architecte Daniel Roguet dans les années 30, le projet de ce cadran a toutefois dû attendre… 1999 pour être concrétisé, à l’occasion des festivités du nouveau millénaire à Paris.

Crédit photo : Groome / Flickr

Il n’y a plus aucun panneau Stop à Paris

Savez-vous à combien s’élève une contravention pour avoir grillé un Stop à Paris ?

La réponse est zéro euro, puisqu’il n’existe plus aucun panneau Stop dans la ville.

Le dernier, qui se trouvait sur le quai Saint-Exupéry (XVIe arrondissement) a en effet été retiré en 2013.

Si vous avez l’habitude de conduire dans les rues de la capitale, vous n’êtes donc certainement pas tombé dans le… panneau !

Cette singularité unique en son genre s’explique par une volonté de la préfecture de police de fluidifier le trafic routier à Paris. La règle de la priorité à droite étant la norme partout !

Crédit photo : Pixabay

Il existe une douzaine de stations de métro fantômes à Paris

Long de 225 km et réparti sur 14 lignes, le réseau du métro parisien est l’un des plus fréquentés en Europe, avec en moyenne plus de 4 millions de voyageurs par jour.

En plus des 304 arrêts desservis, il existe également une douzaine de stations fantômes qui servent généralement de dépôt pour les trains.

Parmi ces dernières, citons la Porte Molitor, initialement construite en 1923 pour permettre l’accès au stade du Parc des Princes, qui fait désormais office de garage pour les rames.

D’autres ont en revanche une fonction plus étonnante !

C’est notamment le cas de la fameuse station Porte des Lilas, en service entre 1921 et 1939, qui sert aujourd’hui de lieu de tournage pour le cinéma.

Crédit photo : Pixabay

Le premier nom du RER était « Métro express Régional Défense-Étoile » avec pour acronyme… M.E.R.D.E

Pour rester dans le registre des transports en commun, voici une croustillante anecdote que vous pourrez ressortir fièrement, si vous voulez briller en société.

Bien avant de s’appeler Réseau express régional et même bien avant d’exister tout court, le RER était un projet baptisé « Métro Express Régional Défense Étoile », ce qui donnait l’acronyme… M.E.R.D.E.

Vous l’aurez deviné, le nom a très vite été abandonné pour des raisons évidentes !

Crédit photo : Wikimedia Commons

Bonus : il existe 29 villes portant le nom de Paris dans le monde

La plus connue étant peut-être la ville de Paris au Texas (États-Unis), immortalisée par le film éponyme de Wim Wenders, sorti en 1984, qui décrocha la Palme d'or du Festival de Cannes la même année.

Crédit photo : 20th Century Fox


Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.