La triste fin du loup d'Angoustrine, recueilli par une habitante alors qu'il était mourant

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Dans le village d’Angoustrine (Pyréenées-Orientales), un loup mourant s’est laissé recueillir par une habitante, passionnée de la faune sauvage, qui a su prendre soin de lui jusqu’à son dernier souffle.

Ce mardi 29 janvier, un loup d’Angoustrine s’est montré à la lueur du jour, conscient qu’il vivait là ses derniers instants. Malade, infesté de parasites et dénutri faute de pouvoir chasser, affaibli par l’hiver, il s’est présenté à bout de forces face à une jeune habitante du village, Lindsay Negre.

Cette dernière l’avait déjà rencontré une semaine auparavant et avait pu l’approcher et le photographier. Une rencontre qu’elle raconte avec tristesse : « J’ai encore de la peine. Je crois que je ne l’oublierai jamais. La première fois que je l’avais rencontré, il m’avait laissé l’approcher pour faire des photos de lui, à 10 mètres à peine, pendant un très long moment, sans agressivité aucune ».

« Je ne l’oublierais jamais », une habitante raconte l’histoire du loup qui voulait mourir parmi les hommes. Crédit photo : Shutterstock / Jim Cumming

Lorsqu’elle l’a revu ce mardi, le loup était à bout de forces et s’est alors laissé « capturé » en douceur. Elle l’a ensuite transporté puis abrité sous une couverture dans un garage : « Il ne fuyait pas, bien au contraire. J’avais peur qu’il aille sur la route pour se faire écraser ou provoquer un accident. Un ami m’a donné une corde. Je me suis approchée. J’ai réussi à lui passer la corde autour du cou. Il n’était pas agressif du tout. Et ainsi, je l’ai guidé vers le garage. Je suis restée près de lui. C’était la fin. Il ne parvenait pas à se tenir sur ses pattes ».

Ensuite, les pompiers et les agents de l’office national des forêts de la faune sauvage ont pris l’animal en charge. Mercredi matin, le loup a été euthanasié car il ne répondait plus à aucune stimulation.

« Je voulais le revoir pour refaire de belles photos. Je ne pensais même qu’à ça. Le premier jour, j’étais repartie avec des étoiles plein les yeux. Et il m’a fait ce grand plaisir de croiser à nouveau mon chemin » confie-t-elle, estimant que l’euthanasie était inévitable compte tenu de son état physique.

Source : Le Parisien

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef