Se plaindre en permanence est très mauvais pour votre santé ! On vous explique pourquoi

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Pourquoi les gens se plaignent ? Sans doute pas pour nuire aux autres... Pour la plupart d’entre nous, quand on se plaint, l’idée première est d’évacuer. En libérant nos émotions, on prend du recul, et surtout, on se sent mieux. Tous les psys vous le diront.

Mais la science vient de prouver que se plaindre continuellement avait des effets négatifs. C’est ce que nous explique le psychiatre américain Jeffrey Lohr, auteur de nombreuses études sur les « conséquences de l’évacuation des émotions ». En plus d’être mauvais pour votre humeur et celle de vos amis, râler serait tout aussi déplorable pour votre santé physique et mentale.

@huffingtonpost

1. Un cercle vicieux qui rend négatif et pessimiste

« Dans le cerveau, les synapses sont séparées par un espace vide appelé fente synaptique. Quand vous avez une pensée, une synapse créée un pont jusqu’à une autre et y envoie un signal électrique. Ce dernier transporte et transmet l’information à laquelle vous pensez » explique Steven Parton, psychiatre. Par habitude, plus le chemin est utilisé, plus les synapses sont proches. Ainsi, plus une pensée est utilisée, plus vous y penserez facilement et régulièrement. Le cerveau garde en mémoire les connexions que vous avez créées lors de vos pensées précédentes et simplifie leur trajet.

Ce qui peut sembler être un point positif, est en réalité négatif. Car si vous avez des pensées néfastes et sombres, alors avec l’habitude, il y a de grandes chances pour que cela se perpétue. Une sorte de cercle vicieux de la pensée qui, au fur et à mesure, vous pousse même à imaginer des choses négatives alors que rien autour de vous n’a de rapport avec. Dans ce cas-là, se plaindre fait ressortir le côté le plus sombre de votre personnalité, non seulement pour votre entourage, mais aussi pour vous. En clair, vous devenez pessimiste.

« Cette situation arrive quand les synapses qui représentent le négatif sont plus proches et mieux connectées entre elles que celles qui traient du positif. Naturellement, la pensée qui gagne est celle qui a le moins de distance à parcourir, et donc ici, c’est la négative » détaille Parton.

@esporte

2. Une négativité terriblement contagieuse

Les pensées négatives influent sur votre humeur générale et votre façon de voir les choses. C’est exactement pareil avec les personnes négatives. « Quand on voit quelqu’un vivre une émotion, notre cerveau tente de recréer ce sentiment pour qu’on puisse se rendre compte ce que la personne est en train de traverser. C’est l’empathie. C’est de cette façon qu’on explique le déferlement d’émotions qui nous submerge quand on ‘partage’ dans les festivals de musique, par exemple » déclare Parton. Et il ajoute : « ça, c’est le bon côté, les sentiments positifs. Mais il y a aussi des moments de partage moins bénéfiques, comme quand vous passez toute une soirée avec des amis qui ADORENT ragoter, critiquer, se moquer, etc. »

Par ces mises en situation, Steven Parton tente d’expliquer l’influence que peuvent avoir les gens qui nous entourent sur notre personnalité. Concrètement, on est comme les gens avec qui on passe du temps. Ou en tout cas, à force de les fréquenter, on tend à devenir comme eux. Ainsi, être accompagné de personnes gaies et positives vous fera du bien, et inévitablement, l’inverse vous fera du mal.

@prezi

3. Les conséquences néfastes du stress

S’il existe plusieurs moyens pour fuir la négativité et protéger votre santé mentale, la plus efficace reste celui de… tirer un trait sur une fâcheuse habitude qui saoule tout le monde : trouver à redire en permanence. En effet, on ne s’en rend pas toujours compte, mais se plaindre provoque un stress important au quotidien. Ce dernier affaiblit le système immunitaire, augmente la pression sanguine, les risques de crise cardiaque, de diabète et d’obésité.

En ayant des pensées négatives, on libère dans le corps du cortisol, l’hormone responsable du stress et de pas mal de dérèglements. « Peu de gens le savent mais le stress est l’un des plus grands maux que peut subir l’organisme. Il possède une énorme influence sur ce dernier, et elle est très rarement positive. Pour ne pas dire jamais » explique Parton.
Source : Inc.

Au sujet de l'auteur : Clément P.

Journaliste