Un médicament innovant pour guérir la leucémie inventé à Besançon

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Une équipe de chercheurs de l’Établissement français du sang (EFS) de Besançon a conçu un traitement innovant pour guérir la leucémie. Ils recherchent deux millions d'euros pour faire passer le médicament aux essais cliniques sur des humains.

C’est une première mondiale, des chercheurs de l’Établissement français du sang de Besançon ont mis au point un médicament de thérapie innovante (MTI) pour guérir la leucémie, un cancer des tissus responsables de la formation du sang, rapporte l'Est Républicain, ce mardi 26 février.

Un traitement innovant pour guérir la leucémie inventé à Besançon. Crédits photo : Shutterstock / angellodeco

Le projet des docteurs Christophe Ferrand et Marina Deschamps, créé en collaboration avec le docteur Fabrice Larosa et une vingtaine d’étudiants en médecine et futurs ingénieurs, consiste à extraire des globules blancs, les armer et les multiplier afin de les réinjecter dans le corps du patient pour éliminer les cellules cancéreuses.

« L’immunothérapie consiste à rediriger le système immunitaire contre la tumeur », expliquent les chercheurs. « Quand le système immunitaire est dépassé par le cancer, il s’agit de le reprogrammer pour qu’il gagne. Et cette reprogrammation passe par les leucocytes ou globules blancs », note-t-on dans l’Est Républicain.

L’équipe bisontine de l’EFS manipule le globule blanc depuis vingt ans mais l’innovation réside dans l’angle d’attaque de la tumeur. « Nous avons réussi à trouver son talon d’Achille. À partir de là, il s’agissait de cibler l’attaque des CART-cells (récepteurs antigéniques chimériques) pour qu’elle soit le plus efficace possible et cause le moins de dégâts. »

Ils espèrent pouvoir soigner leur premier patient d'ici 2022. Chaque année les différents types de leucémies touchent près de 9 000 personnes en France. Mais les essais cliniques sur des humains ne seront possibles qu'après avoir obtenu l'autorisation de l’ANSM, l'Agence nationale de sécurité du médicament. L'équipe de Besançon recherche près de deux millions d’euros de financements pour obtenir cette autorisation.

Au sujet de l'auteur : Timothy G.

Journaliste