Adeptes du frisson, réjouissez-vous. Regarder des films d’horreur serait bon pour la santé. Et sur de très nombreux plans. On vous explique.
Semblable au sentiment d’addiction, la peur se rapproche du sentiment de dépendance car elle est une grande source de sécrétion d’hormones. Parmi elles, une substance bonheur particulièrement recherchée par les sportifs : la dopamine. L’hormone du plaisir qui se diffuse dans le corps lorsque celui-ci est dûment sollicité.
« Les gens aiment regarder des films d’horreur car la peur est une émotion primaire. », explique John Kuziel, chercheur à l’Ingalls Hopital (Chicago, États-Unis). « Les amygdales renvoient du cortisol et de l’adrénaline, les hormones du stress, qui nous donne une sensation de ‘fix’. La meilleure chose lorsque l’on regarde un film d’horreur, c’est la sensation de s’échapper complètement de son quotidien et de témoigner de forces du bien et du mal bien distinctes. »
Et quoi de mieux qu’une tronçonneuse et un peu d’hémoglobine pour exorciser ses peines ?
C’est en tout cas la thèse que soutiennent plusieurs scientifiques, affirmant que le visionnage de films d’horreur présente des bénéfices indiscutables sur le plan moral de ses spectateurs.
Facilement prévisible — on imagine bien que cette bande d’adolescents ne va pas faire long feu dans ce petit bois isolé le soir d’Halloween — le fait de regarder des personnages auquel on ne s’attache pas (car on se doute de leur mort imminente) et de pouvoir même prévoir les circonstances de leur disparition, nous donnerait un « sentiment de contrôle ».
Se confronter à la peur, c’est aussi réévaluer les siennes. Avoir peur, ou se sentir en danger permettrait à notre cerveau d’affûter notre instinct de survie : imaginer le pire scénario possible afin de se référer au mécanisme de défense le plus efficace. Prioriser ce qui est dangereux de ce qui ne l’est pas. Et surtout relativiser.
Et n’est-ce pas un tout petit vice que nous portons tous en nous ? Avoir vent des histoires désastreuses des autres (quand on les connaît peu et que les préjudices restent « surmontables ») et se dire que tout de même, on n’est pas si mal loti…
Des chercheurs de l’Université d’Augsbourg (Allemagne) constatent qu’au-delà de son caractère exutoire, le film d’horreur inspire ses spectateurs, et même, les incite à développer empathie et self-control. Des facultés précieuses. « Peut-être que des scènes de violence, qui sont perçues comme significatives, émouvantes et inspirantes, peuvent favoriser l’empathie avec les victimes, l’admiration pour des actes de courage et de beauté morale face à la violence, ou une réflexion sur soi-même à l’égard de ses impulsions violentes. » explique le Dr. Anne Bartsch.
Dernière bonne nouvelle pour les fans de sang et de cris : au-delà de l’impact bénéfique qu’exerce le visionnage de films d’horreur sur la santé mentale, on remarquera aussi qu’ils nous permettraient… de perdre du poids ! En effet, des chercheurs de l’Université de Westminster vous promettent 184 calories en moins à chaque fois que vous regarderiez « Shining » (le film d’horreur par excellence de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson, ndlr).
Regarder plus de films d’horreur ? Voilà une résolution simple à adopter et à tenir ! Et commencez dès maintenant avec ces 40 scènes issues de films d’horreur mises bout à bout, ou encore cette liste de 11 films particulièrement effrayants. Parce qu’il n’y a pas d’mal à s’faire du bien.