Un scientifique a eu l’idée folle de proposer de faire exploser une bombe pour “la science”. On vous en dit plus.
Il y a de ces idées, qui vont (un peu) trop loin. Même si l’on est engagé et passionné pour une cause, il faut parfois prendre du recul sur ses actes et ses envies. Pour vous donner un exemple concret qui vous permettra de comprendre ces propos, on vous raconte l’histoire d’Andy Haverly, un jeune doctorant américain en informatique quantique.
Comme le rapporte Science Post, le scientifique aurait eu une idée folle pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce n’est une surprise pour personne : la Terre va mal : tempêtes, montée des eaux, vagues de chaleur, sécheresses, catastrophes naturelles… Face à ce constat alarmant, le jeune homme a eu l’idée de déclencher une gigantesque détonation atomique dans les abysses. Oui, vous avez bien lu.
Crédit : Istock
Une explosion atomique dans les abysses
Dans une étude publiée sur le site de Cornell University, qui n’a pas été validée par ses pairs, le scientifique encore étudiant démontre son idée :
“Face à la menace croissante du changement climatique, des interventions innovantes et à grande échelle sont nécessaires. Cet article présente une proposition audacieuse visant à utiliser une explosion nucléaire enfouie dans un fond marin basaltique. (...) En localisant précisément l'explosion sous le fond marin, nous visons à confiner les débris, les radiations et l'énergie tout en assurant une altération rapide des roches à une échelle suffisamment importante pour réduire significativement les niveaux de carbone atmosphérique.”

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Une idée qui effraie
Concrètement, il souhaite créer une explosion nucléaire sous-marine d’une puissance de 81 gigatonnes. Le but ? Pulvériser plus de 3 800 milliards de tonnes de basalte situées sous le plancher océanique, dans une zone éloignée de l’océan Austral. Il explique notamment qu’une fois réduites en poussière, ces roches réagiraient chimiquement avec le CO₂, l’emprisonnant durablement. Résultat ? Cela ralentirait le réchauffement climatique.
Bien sûr, son idée a été vivement critiquée, sans oublier que le chercheur n’est ni géologue, climatologue ou ingénieur nucléaire, comme le précise Science Post. Les conséquences pourraient être dramatiques pour la population et la planète. Cela pourrait déclencher une irradiation durable, des perturbations des fonds marins, des risques pour les écosystèmes marins et diffusion de matières radioactives à l’échelle planétaire. Une idée qui devrait rester à l'état embryonnaire.