Cet enfant va recevoir 7500 euros après être tombé dans la cour de son école

À Paris, une famille a été grassement indemnisée par la ville après que leur fils se soit fracturé la jambe en tombant dans la cour de récréation de son école.

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Vous vous souvenez sûrement de votre enfance dans la cour de récréation, à l’école. Vous courez partout, dans tous les sens, et parfois vous tombez. Cela a dû tous nous arriver de trébucher sur le béton, étant enfant, et de nous faire affreusement mal.

Mais pour cet enfant, c’était bien plus qu’une simple chute ! Dans la cour de l’école Keller, dans le 11ème arrondissement de Paris, l’enfant jouait mais est tombé dans un trou et s’est fracturé la jambe !

Un drame qui porte le sceau de la responsabilité de la ville, coupable d’avoir mal entretenu la cour de récréation, laissant ce trou être un danger pour la santé physique des enfants.

Suite à cet incident, la ville a abordé ce sujet du mauvais entretien des établissement scolaires le 15 mars dernier, en décidant alors d’indemniser la famille de l’enfant blessé. Assumant sa responsabilité dans cette affaire, le Conseil de Paris a accordé une indemnisation de 7500 euros, dont une partie devrait couvrir les frais médicaux engagés par les parents.

Des écoles mal entretenues par la ville ?

Des élus d’opposition ont dénoncé “une baisse des investissements dans les écoles et les collèges”, ce qui a engendré cet incident et donc la blessure de l’enfant.

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Par exemple, une élue du groupe Changer Paris, Inès de Raguenel, a alors demandé à la ville de Paris d’augmenter les investissements dans les écoles en soulignant les risques que courent les enfants dans des établissement scolaires délaissés : “Cet accident illustre le triste état de nos cours d’écoles lorsque celles-ci ne sont pas transformées en oasis”.

Selon le groupe Changer Paris, les investissements dans les établissements scolaires auraient diminué de 37% depuis 2017. Face à elle, des représentants de la mairie de Paris ont préféré minimiser cet incident, qu’ils estiment isolé et qui ne devrait pas servir à des fins politiques : “L’accident d’un enfant ne doit pas faire l’objet d’une récupération politique” a déclaré Patrick Bloche, l’adjoint chargé de l’Éducation.

Selon ce dernier, les écoles seraient généralement déjà parfaitement entretenues : “Oui, nous faisons des cours oasis parce qu’elles réduisent de manière conséquente les chutes et les accidents. Parallèlement, nous assurons l’entretien des cours qui ne sont pas oasis”. Pour rappel, les cours oasis sont un concept de cours de récréation instauré depuis 2017 à Paris. Ce sont des espaces rafraîchis, plus agréables à vivre au quotidien et mieux partagés par tous.

Un incident isolé donc ? Pas selon Inès de Raguenel, qui met en lumière d’autres incidents liés à la mauvaise qualité des équipements scolaires. Par exemple, elle cite cette affaire d’une fugue de quatre enfants, à l’école Balard, dans le 15ème arrondissement car “la porte de l’école fermait mal, ou pas” alors que ce n’était pas faute “d’avoir formulé 20 demandes de changements” en vain.

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