Pourquoi risquez-vous 150 000 euros d'amende si vous taillez vos haies ?

Si vos haies ont besoin d’une tonte, il serait judicieux de s’y atteler dans les jours à venir car après le 15 mars, la donne sera différente, surtout pour les agriculteurs.

Voici une mesure assez méconnue qui devrait ravir les amoureux de la nature ! Avec le printemps qui arrive bientôt, c’est aussi tout un écosystème de biodiversité qui va renaître sous nos yeux. Entre les arbres qui retrouvent leurs feuilles et les oiseaux qui retrouvent de la voix dans cette végétation, c’est la belle saison !

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Ainsi, la Ligue Protectrice des Oiseaux (LPO) a invité les Français à respecter quelques mesures pour permettre de protéger tout cela, chacun à leur humble échelle. Parmi elles, il y a celle concernant la coupe des haies, déconseillée à partir du 15 mars.

En effet, les haies sont des espaces préférentiels pour la nidification de certains oiseaux, dont le printemps marque le début de cette période. Afin d’épargner le processus de reproduction des oiseaux, il est donc primordial de respecter leurs habitants en taillant les haies. Cette recommandation est valable jusqu’à la fin de l’été, moment où les oiseaux quittent le nid.

Même s’il ne s’agit pas d’une interdiction, la LPO en appelle au bon sens pour préserver l’équilibre de la biodiversité. L’association recommande également de ne pas élaguer les arbres pendant cette période car de nombreux oiseaux utilisent les fourches des arbres pour construire leurs nids.

Crédit photo : iStock

Une “police de l’environnement” pour constater les infractions

Seuls les agriculteurs sont sujets à une interdiction stricte, du 15 mars au 15 août, dans le cadre du Plan Stratégique National (PSN) pour la Politique Agricole Commune (PAC). Dans ce PSN, les agriculteurs ont reçu des directives claires sur les pratiques agricoles et les périodes de repos biologique des végétaux.

Si un agriculteur est pris en train de tailler ses haies durant cette période, il s’expose à des peines extrêmement lourdes, allant jusqu’à trois ans de prison et 150 000 euros d’amende. Le délit sera considéré comme une atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques et à la destruction de leur habitat. Les sanctions concernent également les gestionnaires d’infrastructures linéaires comme SNCF, Enedis, Eiffage ou encore EDF.

Pour sanctionner les contrevenants, des agents de la Direction Départementale des Territoires (DDT) et de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), ont constitué une sorte de police de l’environnement. En revanche, s’il s’agit de votre domicile, vous ne risquez rien, mis à part un cas de conscience. Pour les particuliers, il est plutôt à inviter à vérifier vos haies pour vous assurer l'absence de volatiles.


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