Selon une étude, les humains sont responsables de la mauvaise odeur des singes

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Il existe une multitude d'espèces de singes différentes. L'une d'elles utilise deux modes de communication : la voix et l'odeur. D'après une étude, ces tamarins sont contraints de diffuser une odeur plus forte qu'à l'accoutumée, et ce, à cause de l'activité humaine. 

Des chercheurs ont mené une étude sur le comportement des tamarins bicolores 

Cette étude a été menée par des chercheurs de l'université fédérale d’Amazonas. Située au Brésil, elle s'est associée à une université britannique pour étudier le comportement des tamarins qui vivent dans la forêt amazonienne. Grâce à ces recherches, les scientifiques ont constaté que ces singes ne parviennent plus à communiquer à cause de la pollution sonore générée par les villes situées à proximité de leur environnement. 

Relativement inquiétants, les résultats de cette étude ont été publiés dans une revue scientifique du nom de "Ethology Ecology & Evolution".

Des singes qui communiquent entre eux grâce aux sons et aux odeurs 

Les chercheurs le savaient déjà, ces tamarins bicolores communiquent grâce aux sons et aux odeurs. Ainsi, ils émettent des cris prolongés qui leur permettent de renforcer la cohésion du groupe. Mais également pour établir un lien avec les autres groupes et pour marquer leur territoire. Et en ce qui concerne ce dernier point, ces singes doivent fournir beaucoup d'efforts car, au Brésil, le paysage urbain ne cesse de se développer et empiète de plus en plus sur les forêts qui les accueillent depuis très longtemps. 

La pollution sonore leur impose de développer de nouveaux marquages olfactifs

Avec la ville qui s'étend et le bruit important qui résulte de cette urbanisation, ces tamarins sont contraints de développer leur second mode de communication qui consiste à émettre des odeurs. En effet, les chercheurs ont constaté que plus le niveau de bruit s'intensifie dans ces forêts, plus le nombre de marquages olfactifs augmente chez cette espèce de singe. 

Ce phénomène, les auteurs de l'étude l'ont constaté chez neufs groupes de tamarins bicolores. Dans chacun d'eux, les bruits provenant, principalement, de la route empêchaient les échanges sonores, mais pas uniquement. Les nuisances provenaient également de l'activité militaire, des avions de ligne ou encore des promeneurs. Quoi qu'il en soit, plus le bruit s'intensifiait, plus les singes augmentaient la fréquence de leur marquage olfactif. 

Ainsi, l'humain est bel et bien responsable de ce changement de comportement. Car ses activités nuisent à l'environnement qui accueille ces animaux sauvages.

Et cette tendance à augmenter les marquages olfactifs prouve bien que ces tamarins tentent de s'adapter à leur nouvel environnement. Ce qui est plutôt rassurant pour la préservation de cette espèce. 

Crédit photo : iStock

Une espèce qui demeure en danger d'extinction 

Malgré cela, cette pollution sonore reste un problème, voire même une menace pour ces singes figurant parmi les espèces en voie de disparition. Car si la nature leur a donné deux modes de communication, ce n'est pas pour rien. Les chercheurs pensent que chacun d'eux permet de transmettre des messages distincts.

Avec les odeurs, les tamarins bicolores échangeraient des informations sur plusieurs jours d'après les auteurs de l'étude. Mais elles ne permettent pas d'établir des communications sur de longues distances contrairement aux cris. Or, celles-ci s'imposent avec l'urbanisation grandissante qui tend à isoler de plus en plus les groupes de tamarins. Ainsi, même si ces derniers parviennent à développer leur second mode de communication, la survie de leur espèce reste incertaine.

Source : ça m'intéresse

Au sujet de l'auteur : Julie Boutillier

Curieuse de nature, je m'intéresse à tous les sujets d'actualité que je m'efforce de traiter avec le plus d'objectivité possible. Passionnée par l'écriture et ravie de pouvoir susciter l'intérêt des lecteurs, j'exploite toutes mes compétences rédactionnelles pour proposer des contenus enrichissants et agréables à lire.