Voici 7 questions si bêtes que vous n'avez jamais osé les poser... Et dont les réponses sont pourtant surprenamment intéressantes !

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Lorsque nous sommes enfants, on pose toutes sortes de questions aux adultes : Et pourquoi l'eau ça mouille ? Et pourquoi je dois finir mon assiette ? Et pourquoi le chien il monte sur l'autre ? Bref, tout cela avait le don d'agacer considérablement nos parents. Au fur et à mesure que nous avons grandi, nous avons pris pour habitude de garder certaines questions pour nous, tout cela parce qu'elles nous paraissent bêtes. Quelle erreur ! En effet, ne dit-on pas qu'il vaut mieux poser une question idiote et avoir l'air bête pendant quelques minutes, plutôt que de se taire et de le rester à jamais ?

Bref. Cet article est librement inspiré de deux excellents livres de Jean-Baptiste Giraud : "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs ?" et "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres ?" parus aux éditions du Moment.

Ces bouquins sont de véritables petites mines d’or de culture générale, un véritable puits de savoir complètement inutile mais tellement précieux, qui vous permettra assurément de briller lors de votre prochain dîner mondain ou, à défaut, de la prochaine soirée pâtes chez Paulette.

Voici 7 questions si bêtes que vous n'avez jamais osé les poser... Et dont les réponses sont pourtant surprenamment intéressantes !

 

 

 

1. D’où vient l’expression « toucher du bois » ?

 

       

Pourquoi touche-t-on du bois pour se porter chance ? Lorsqu’on y réfléchit, c’est tout de même assez bizarre… Cette pratique nous vient des Grecs, qui, en bons observateurs de la Nature, avaient remarqué que la foudre frappait souvent les arbres et en particulier les chênes, souvent plus grands et donc plus enclins à jouer les paratonnerres puisque les pylônes électriques n’existaient pas à l’époque.

Les grecs pensaient que la foudre était la manifestation de Zeus, le patron de tous les dieux, autant dire que ce n’était pas de la rigolade. Donc, si Zeus aimait toucher les chênes, c’est qu’il devait bien les aimer. Le chêne était donc un arbre sacré, et le toucher revenait du même coup à flatter Zeus et à lui serrer la pince, pour éviter qu’il se fâche. La tradition s’est transmise aux Romains, puis aux Gaulois pour qui le chêne était aussi un arbre sacré et respecté, l’emblème des druides qui récoltaient son gui et faisaient diverses cérémonies sous ses branches.

 

Avec l’avènement du christianisme, les missionnaires ont eu bien du mal à venir à bout de cette tradition venue du fond des âges. Alors, ces petits malins l’ont tout simplement adaptée : au lieu de toucher du bois pour vénérer les divinités païennes, on le ferait désormais pour toucher le bois de la croix du Christ.

 

 

2. Pourquoi un demi de bière fait un quart de litre,  au lieu d’un demi-litre ?

 

 

C’est vrai, quoi, notre manière de mesurer la bière n’a absolument aucun sens. Demandez un « demi » au bar, et vous vous retrouvez immanquablement avec un verre d’un quart de litre de bière. Si vous voulez votre demi-litre de mousse, il vous faut demander au barman une « pinte » ou un « baron », ou encore une « chope » suivant les régions. Et si vous demandez un « galopin », alors là, c’est un demi-demi qui arrive, c’est-à-dire, si vous avez bien suivi, un demi-quart de litre, soit 12,5 centilitres.

 

Maintenant qu’on est bien d’accord pour dire que c’est du grand n’importe quoi, place à l’explication : Il y a encore une soixantaine d’années, dans de nombreuses régions françaises, on utilisait la « chopine » comme unité de mesure au sein des bars et autres lieux de beuverie et de perversion. La chopine valait presque un demi-litre. Venait ensuite la « chope », qui valait la moitié de la chopine, donc environ 25 centilitres, donc une demi-chopine, donc par extension un « demi ».

Notons enfin que si vous allez demander votre demi dans d’autres pays, comme par exemple en Belgique, vous obtiendrez bien un demi-litre de bière, et pour moins cher qu’en France.

 

 

3. Pourquoi avons-nous des sourcils ?

 

 

Déjà, sans sourcils, on aurait l’air bizarre. Mais quand on y réfléchit, c’est quand même fou que ces deux petites bandes bien précises de poils soient restées sur nos visages, alors que tout le reste de nos poils ou presque ont disparu au fur et à mesure de l’évolution.

 

En fait, si nous avons des sourcils, c’est tout simplement parce qu’ils sont nécessaires. Pour communiquer, d’abord : une grande partie de nos émotions et des informations que nous communiquons aux autres se font par l’intermédiaire du langage corporel, et notamment, de nos expressions. Les sourcils sont un caractère facial qui nous permet de nous exprimer énormément, presque autant que notre bouche ! On les hausse, on les fronce, on peut en lever un pour marquer notre suspicion.

 

De plus, les sourcils fonctionnent comme des sortes de parapluies pour nos yeux. Eh oui ! Avez-vous déjà couru et transpiré comme un phoque ? Si oui, vous devez savoir que le front peut produire une véritable cascade de sueur. Sans les sourcils pour éponger le tout, vous auriez de la sueur plein les yeux, vous ne pourriez plus  voir là où vous courrez, vous trébucheriez, et vous vous ramasseriez par terre lamentablement. Élémentaire, mon cher !

 

 

 

4. Quelle est la différence entre un chandail et un pull ?

 

 

Voilà une question a priori bête, et pourtant si vous la posez autour de vous, vous verrez que bien des gens n’ont foutrement aucune idée de la réponse.  Allez, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps : la vérité, c’est qu’il n’y a absolument aucune différence, les deux mots désignent exactement le même objet.

Lequel choisir ? Le » pull-over » est le terme Anglais, puisqu’on peut l’enlever en le tirant par-dessus la tête (« to pull over »). Le mot « chandail », lui, est bien Français. À préférer, donc, si vous souhaitez préserver notre belle langue.

 

Mais pourquoi chandail ? Est-ce une référence au champ d’ail ? Au chant d’ail ? Eh bien… presque, figurez-vous ! Au XIXème siècle, aux Halles de Paris, les vendeurs d’ail se distinguaient des autres marchands par le tricot particulier qu’ils portaient. Ils avançaient, leur cageot sur l’épaule, en criant « Maaaaar-chand d’ail ! Maaaaar-chand d’ail ! »  D’où le « chand d’ail », transformé en chandail pour désigner leur habit.

 

 

5. Les aveugles de naissance rêvent-ils en images ?

 

 

C’est le genre de question qui nous est tous venu à l’esprit, un jour ou l’autre. Déjà, il faut savoir d’où viennent les rêves. Comment notre cerveau les fabrique-t-il ? Avec nos souvenirs, bien sûr. Au cours de notre vie, nous emmagasinons des milliards d’informations sensorielles, des odeurs, des sons, des images… En puisant dans cette base de données, notre cerveau fabrique et remanie ces choses empruntées au vécu, en les remaniant à sa sauce.

Alors, les aveugles de naissance peuvent-ils rêver en images ? La réponse est non, en tout cas pas au sens où on l’entend. Leurs rêves sont faits de sensations tactiles, d’odeurs et de sons, et la zone normalement dédiée aux informations visuelles se restructure pour traiter les autres sensations. On pourrait donc dire qu’ils « voient » des sons, des odeurs et des sensations à la place.

Par contre, ceux qui ne sont pas aveugles de naissance mais qui ont perdu la vue au cours de leur vie peuvent tout à fait rêver en images, puisque  ces images font partie de leurs souvenirs. Mais comme les souvenirs s’estompent avec le temps, ils percevront de moins en moins les formes et les couleurs d’une manière réaliste, au fil du temps.

 

 

6. Pourquoi est-il interdit de téléphoner avec son portable dans une station-service ? Est-ce réellement dangereux ?

 

 

Vous avez sans doute déjà remarqué ces panneaux d’interdiction dans les stations-service. Si vous téléphonez, vous risquez de tout faire péter. Pas besoin d’être ingénieur en aéronautique pour se rendre compte à quel point c’est absurde : Il y a théoriquement très (très) peu de chance pour que des gerbes d’étincelles fusent tout d’un coup de votre téléphone, pour aller enflammer la pompe à essence. Et que vous soyez en train de téléphoner ou non ne change rien à la chose, d’ailleurs !

 

Lorsqu’on y réfléchit, d’innombrables appareils électriques se trouvent à bord de la plupart des voitures. En fait, il serait beaucoup plus probable (même si les chances sont infimes) qu’une étincelle soit provoquée par l’allumage des phares de la voiture, au démarrage ou simplement en appuyant sur les freins.

 

L’origine de cette législation interdisant les téléphones près des stations-essence est pour le moins obscure. Cette loi aura sans doute été décrétée à titre purement préventif.  Ce serait, dit-on, en raison du chargement en électricité statique des boîtiers de portables, lors du contact avec les parties métalliques de la voiture. L’électricité statique pourrait, c’est vrai, mettre le feu aux poudres, même si les conditions nécessaires à cela sont si improbables que vous courrez plus de risques de vous voir écrasé par un astéroïde en faisant votre jogging matinal. En fait, si on parle d’électricité statique, les vêtements en nylon et les cheveux longs sont bien plus susceptibles d’en générer… Et pourtant, ils ne sont pas interdits, eux, allez savoir pourquoi !

 

En résumé : N’ayez crainte, vous pouvez téléphoner sans souci, sans courir d’autre risque que celui de vous faire remonter prestement les bretelles par un employé un peu zélé.

 

 

7. Comment font les mouches pour pouvoir marcher la tête en bas, et se poser n’importe où ?

 

 

Si vous vous êtes déjà ennuyé ferme chez vous, un jour de pluie et en pleine coupure internet (ou en cours), vous avez peut-être été fasciné par les mouches. En laissant votre esprit divaguer vers les abysses de l’ennui, vous vous êtes distraitement demandé comment ce diable d’animal se débrouillait pour narguer les lois de la pesanteur et se poser ou bon lui semble, sans trébucher ni déraper le moindre du monde.

 

Vous vous dites peut-être que c’est parce que la mouche possède six pattes. Pourtant, les araignées, elles, en possèdent 8, et ce n'est pas ça qui les aide ! Si elles peuvent marcher au plafond, elles se retrouvent les quatre fers en l’air si elles s’essayent à escalader une vitre. Alors que la mouche se promène tranquillou sur ce genre de terrain glissant. La différence entre les deux animaux, vous la verrez si vous regardez leurs petits pieds au microscope !

 

En effet, les araignées possèdent bien des micro-griffes à l’extrémité de leurs pattes, qui leur permettent de s’accrocher aux minuscules aspérités des murs ou des plafonds. La mouche, elle, en plus des micro-griffes, possède aussi des mini-ventouses ! Voilà ce qui fait que l’araignée se retrouve sans défense contre une paroi en verre, alors que la mouche s’en fiche comme d’une guigne.

Source : Jean-Baptiste Giraud : "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs ?" et "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres ?"
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Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste