200 tonnes de déchets bloqués contre un barrage dans les Yvelines ont mystérieusement disparu

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Bizarre, vous avez dit bizarre. La semaine dernière, la crue de la Seine avait engendré l’accumulation de 200 tonnes de déchets à Méricourt, dans les Yvelines, formant un tas s’étendant sur près de 8000 m² et s'élevant jusqu'à 80 cm de hauteur. Alors que la commune se demandait comment elle allait faire pour se débarrasser de ce problème dont le nettoyage aurait coûté la coquette somme de 150 000 euros, il s’avère que les ordures ont tout simplement disparu hier… comme par magie !

La crue de la Seine avait provoqué l'accumulation de 200 tonnes de déchets au pied du barrage de Méricourt. Crédit photo : France 3 Paris

C’était littéralement une mer de déchets qui s’étendait la semaine dernière à Méricourt, dans les environs de Mantes-la-Jolie. 200 tonnes de déchets accumulés contre le barrage de la commune, comprenant du bois, du plastique, des bouteilles et autres immondices, tous rejetés par la Seine. Mardi 6 février, les Méricourtois n’ont pu que constater, stupéfaits, que l’intégralité des ordures s’était volatilisée. Bien sûr, les esprits cartésiens que vous êtes argumenteront qu’il s’agit de l’oeuvre d’un simple nettoyage en bonne et due forme, ou que la commune a levé les écluses, faisant disparaître les déchets emportés par les eaux, passant ainsi allègrement le barrage. Seulement, la commune nie entièrement avoir fait l’un comme l’autre, de même que l’organisme "Voies navigables de France" qui avait imposé que le barrage reste fermé jusqu’à une intervention de nettoyage.

Mardi 6 février, la mare d'ordures n'était plus qu'un mauvais souvenir mystérieusement évaporé. Crédit photo : Bruno Milienne / Le Figaro

L’amas de déchets a donc franchi le barrage de manière tout à fait inexpliquée pour le moment. Comme le souligne très justement le Parisien, Méricourt sera toujours quoi qu’il arrive inondée de déchets à chaque crue de la Seine en raison de son emplacement géographique. Le fait que les déchets aient coulé en s’entassant en profondeur ou que le courant ait fini par les disperser sont les deux seules hypothèses actuellement émises pour expliquer le phénomène. Pour l’heure, il n’y a cependant pas la moindre certitude quant à la résolution a priori miraculeuse de ce problème environnemental.

Source : Le Parisien

Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste