Génial : dans ce zoo, plutôt que de faire venir des mâles pour «rien», les orangs-outans femelles choisissent leurs futurs prétendants grâce à un « Tinder pour singes »

Vous aussi, vous cherchez désespérément l'amour (ou une opportunité quelconque de copuler) sur Tinder ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas les seuls : dans un zoo néerlandais, les orangs-outans aussi cherchent à «matcher» avec leur congénères... en swipant sur des tablettes tactiles spécialement adaptées !

Cela pourrait avoir l'air d'une blague, mais non, c'est très sérieux, confirment nos confrères du quotidien britannique The Guardian : dans le parc d'Apeldoorn, situé aux Pays-Bas, les scientifiques ont conçu un «Tinder pour singes» spécialement conçu pour faciliter les rencontres entre les orangs-outans mâles et femelles.

Et ce, dans le cadre d'un programme de reproduction de l'espèce.


Un programme similaire a lieu dans un zoo allemand : Harald Knitter/Wilhelma

Car les premières rencontres ne se passent pas toujours comme prévu ; les Orangs-outans ne se contentent pas de n'importe quel partenaire amoureux pour se reproduire : au contraire, ils sont très sélectifs, et il faut vraiment que le courant passe entre eux avant qu'ils fassent le premier pas... un peu comme les humains, avec lesquels ils partagent 96.4% de leur patrimoine génétique !


Facilliter les rencontres entre orangs-outans qui s'apprécient mutuellement

Aussi, les responsables du parc en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Leiden ont constaté que, durant les programmes de reproduction, les rencontres entre mâles et femelles se passent souvent mal et n'aboutissent pas à un acte de procréation, qui permettrait ensuite de péréniser cette espèce en danger d'extinction.

C'est donc pour préserver cette espèce et pour faciliter les reproduction des Orangs-outans en captivité qu'ils ont eu l'idée de créer un «Tinder pour orangs-outans»  ! Une initiative qu'ils ne sont pas les seuls à expérimenter, par ailleurs : dans un zoo allemand, un programme similaire est en cours (photo ci-dessus)

Les chercheurs espèrent ainsi pouvoir éviter de faire se rencontrer deux orangs-outans non «compatibles» : en effet, les animaux peuvent être transportés d'un zoo à un autre, parfois sur de très longues distances, dans le cadre des programmes de procréation. Ces déplacement sont non seulement coûteux, mais ils sont aussi gênants pour ces animaux sylvestres, qui préfèrent de loin jouer dans les branches des arbres, plutôt que de parcourir des kilomètres — même pour les doux yeux d'une belle orang-outan femelle ! Alors, mieux vaut être sûr qu'ils ne fassent pas le voyage pour rien...


Les orangs-outans voient défiler les orangs-outans sur la tablette, et on observe leurs réactions. On leur fait ensuite rencontrer ceux vis à vis desquels ils ont le mieux réagi.

« Pour l'instant, cela ne reste que de l'ordre du visuel , explique Thomas Bionda, comportementaliste animal du zoo à NOS, une chaîne de télévision néerlandaise. Dans le règne animal, l'odeur peut également jouer un rôle très important dans les rapports entre individus. Mais chez les orangs-outans, le visuel et les expressions faciales sont quelque chose de très important.»
source : pureactu.fr

Comme on peut l'imaginer, ce genre de programme est une occasion rêvée pour ce scientifique, qui peut profiter de cette opportunité pour étudier les comportements amoureux des primates, et vérifier le véritable impact de l'apparence visuelle chez les orangs-outans.


Pour l'heure, cependant le programme a été momentanément interrompu : Samboja, une femelle au caractère apparemment bien trempé, a carrément explosé la tablette après avoir vu l'un des potentiels prétendants qui lui était proposé sur l'écran !

Ceci étant, les premiers résultats avec les autres spécimens de grands singes avaient été plutôt encourageants : les scientifiques planchent désormais sur un modèle renforcé avec une armature métallique et un écran plus solide, pour éviter toute déconvenue future !
Source : The Guardian
VOIR TOUS LES COMMENTAIRES

author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Journaliste