230 000 tonnes de déchets plastiques jetées chaque année dans la mer Méditerranée

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La mer Méditerranée n'a jamais semblé aussi polluée par le plastique, selon un rapport édifiant. Détails.

La crise sanitaire actuelle qui mobilise toutes les attentions nous ferait presque oublier les problématiques actuelles, à commencer par la pollution des eaux, laquelle ne s’est pas arrêtée avec l’arrivée du Covid-19.

Et la situation ne fait qu’empirer !

C’est pourquoi l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tire la sonnette d’alarme, en jetant un pavé dans la mare.

Crédit photo : Rich Carey / Shutterstock

« Sans intervention significative, la pollution plastique de la Méditerranée atteindra 500 000 tonnes par an d'ici à 2040 »

« Environ 229 000 tonnes de déchets plastiques sont déversées chaque année dans la mer Méditerranée » soit « l’équivalent de plus de 500 conteneurs d’expédition par jour », indique ainsi l’ONG dans un rapport accablant.

Un chiffre colossal qui pourrait même être multiplié par deux dans les 20 prochaines années, sans la mise en place de mesures « ambitieuses », averti par ailleurs l’UICN.

Avec 74 000 tonnes déversées tous les ans, l’Égypte trône au sommet de ce triste classement, devant l’Italie (34 000 tonnes/an) et la Turquie (24 000 tonnes/an), nous apprend le rapport, qui prône une meilleure gestion des déchets dans les 100 villes les plus polluantes du bassin méditerranéen.

L’ONG n’y va pas par quatre chemins et estime que seules des « mesures ambitieuses au-delà des engagements actuels » pris par les pays pourront inverser la tendance.

« La pollution plastique est source de dommages à long terme aux écosystèmes terrestres et marins et à la biodiversité », notamment pour « les animaux marins qui peuvent se retrouver coincés ou avaler des déchets plastiques et finir par mourir d’épuisement et de faim », prévient par ailleurs Minna Epps, directrice du Programme marin et polaire de l’UICN.

Pour atténuer ce phénomène, l’organisation préconise notamment l’interdiction de certains produits tels que les sacs en plastique, ce qui permettrait d’éviter le rejet de 50 000 tonnes de déchets par an.

Le message est passé !

Source : UICN

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.