Une compagnie aérienne refuse d'embarquer le fauteuil « trop lourd » d'un homme tétraplégique

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Bastien Dal Lago avait tout prévu pour ses vacances d'été : il devait décoller cette semaine depuis Toulouse direction l'Irlande. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu pour ce jeune habitant du Gers lourdement handicapé. La compagnie Aer Lingus a refusé de l'embarquer au motif que son fauteuil roulant est « trop lourd ». Il a donc été contraint d'annuler son déplacement.

Bastien Dal Lago est lourdement handicapé depuis un accident de rugby. Crédits : Sasirin pamai / Shutterstock

Privé de vacances. Alors qu'il s'apprêtait à découvrir les terres irlandaises pour six jours, Bastien Dal Lago restera finalement en France. La compagnie Aer Lingus, avec laquelle ce Gersois de 31 ans devait s'envoler le jeudi 23 août, a refusé de prendre en charge son fauteuil électrique jugé « trop lourd », rapporte France 3 Occitanie.

La compagnie a en effet fixé un poids limite des charges transportées à 120 kg, tandis que le fauteuil électrique de Bastien en pèse 180, soit 60 kg de « trop ». Toutefois, sans ce matériel, l'ancien rugbyman devenu tétraplégique suite à une blessure lors d'un match il y a plus de 10 ans, ne peut pas voyager. Il a donc été contraint d'annuler son vol.

Un refus injustifié

Ce refus est totalement inattendu et incompréhensible pour ce passager qui a déjà pris l'avion à plusieurs reprises pour se rendre notamment aux États-Unis ou en Suisse et qui n'a jamais rencontré ce genre de problèmes.

Il en va pourtant de la responsabilité de la compagnie d'assurer le transport d'une personne qu'elle soit en situation de handicap ou non, et de lui porter assistance si cela est nécessaire. Il n'existe par ailleurs aucune législation quant au poids maximum des fauteuils roulants en avion.

La condition de Bastien implique de devoir prévenir la compagnie aérienne au moins 72 heures avant le vol, ce que le jeune homme a fait, en envoyant un mail à Aer Lingus pour les informer de la situation et demander une assistance électrique. On l'interroge alors sur le poids de son fauteuil. Et c'est là que la mauvaise nouvelle tombe. Deux « solutions » lui sont alors proposées : démonter le siège ou l'envoyer par cargo, ce que le voyageur refuse.

Celui-ci ne compte pas en rester là. Il espère d'abord se faire rembourser le coût de ses billets aller-retour et aussi que la législation en la matière évolue. Ce battant, qui a conservé toute la fougue de ses années rugby, entend contacter l'Association des Paralysés de France pour que ce genre d'incidents ne se produisent plus.

Au sujet de l'auteur : Justine B.

Journaliste