3000 litres de peinture déversées accidentellement colorent la Seine et ses cygnes en orange

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Mardi 18 décembre, un grave incident technique survenu dans une imprimerie à Corbeil-Essonnes a fait de gros dégâts environnementaux. 3 000 litres de peinture orange ont été déversées accidentellement dans la Seine, laissant des traces perceptibles sur la faune et la flore.

Selon Le Parisien, c’est un ouvrier réalisant des travaux d’enrobé sur le quai de l’apport Paris qui a alerté les pompiers, précisant que la fuite sortait d’un tunnel. Sitôt alertés, les pompiers ont installé un barrage flottant afin d’éviter que le produit, qui contient du toluène, un hydrocarbure, ne se répande encore plus dans le fleuve.

« Ils sont restés longtemps sur les berges, mais il y avait aussi des plongeurs sur leurs bateaux. On a vu des poissons qui commençaient à être sur le dos. Le courant a fait que la pollution est restée sur une moitié de la Seine, mais les cygnes s’en sont rapprochés » confie l’ouvrier.

En effet, le mercredi matin, le plumage des cygnes de Corbeil-Essonnes portait des traves de la pollution. Le blanc immaculé n’était plus et les oiseaux arboraient une couleur orangée en bas de leur corps.

Le Parisien / Nicolas Goinard

L’origine de cette fuite importante provient de l’imprimerie Hélio, située à quelques centaines de mètre du fleuve. Cette dernière extrait souvent de l’eau de la Seine par le biais d’une pompe mais cette fois-ci, il semblerait qu’une défaillance, humaine ou technique, ait inversé le processus. Ainsi, 3000 litres se sont déversées dans le fleuve sur 1,5 km. Les cygnes impactés ont été pris en charge des services vétérinaires. Selon les autorités, le produit ne serait pas toxique sur le plan de la santé et ils affirment que les captages d’eau potable situés en aval n’ont pas été impactés. Si la priorité est de traiter la pollution, l’origine de l’incident reste toutefois encore à identifier.

Selon la préfecture de l’Essonne, une reconnaissance en bateau a été effectuée sur 3km en aval et a permis de constater « l’absence de mortalité piscicole et de relever la présence d’une dizaine de spécimen de cygnes couverts à divers degrés d’encre jaune ».

De son côté, l’association Essonne nature environnement a lancé un appel « aux amoureux de la nature et aux ornithologues » afin qu’ils identifient et signalent les oiseaux touchés par cette pollution.

Source : Le Parisien

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef