Des scientifiques parviennent à identifier le gène responsable d'un des cancers du sein les plus meurtriers

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Des chercheurs australiens ont réussi à identifier le gène responsable d’un cancer du sein particulièrement agressif. Précisions.

C’est une découverte qui pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre le cancer !

Une équipe de chercheurs australiens de la University of Western Australia a récemment identifié le gène responsable d’un type de cancer du sein très agressif, dont le taux de survie est le plus bas.

Baptisé AAMDC (pour « Adipogeneis associated Mth938 domain containing »), celui-ci engendre un cancer hormono-dépendant, ce qui veut dire qu’il se développe en réagissant à l’exposition à certaines hormones, telles que les œstrogènes ou la progestérone.

Crédit photo : Chompoo Suriyo / Shutterstock

Le gène AAMDC est responsable d'un des cancers du sein les plus meurtriers

Il faut savoir que des cancers de ce type ont déjà été identifiés par le passé, comme le cancer HER 2, qu’il est possible aujourd’hui de diagnostiquer avec un test génétique.

Généralement, ces cancers peuvent être traités grâce à des médicaments qui bloquent la production hormonale, empêchant ainsi le développement de cellules malignes.

Les cancers du sein de type hormono-dépendant ont un pronostic moins négatif que les autres.

Cependant, une poignée de ces patients souffrant de ces cancers peut développer une forme très agressive avec une chance sur deux de survie.

Celle-ci se caractérise notamment par des tumeurs plus grosses et des métastases qui de développement plus rapidement dans le corps.

C’est pour tenter d’apporter une réponse médicale à ce cancer très meurtrier que les chercheurs australiens ont procédé à des analyses, qui ont débouché sur l’identification du gène responsable de la survie de la tumeur.

Ce gène augmenterait le risque de cancer du sein, mais aussi du poumon, de la prostate et de la tumeur.

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques, dont les recherches sont détaillées dans la revue spécialisée Nature Communications, ont étudié le chromosome 11, déjà connu pour être le siège d’oncogènes, c’est-à-dire des gènes qui peuvent favoriser l’apparition de cancer.

Après 8 ans de travaux, les chercheurs ont ainsi observé que la protéine AAMDC déclenchait la croissance tumorale et qu’elle protégeait les cellules cancéreuses contre les traitements.

Cette découverte est donc une première victoire qui pourrait permettre à l’avenir d’être mieux armés pour lutter contre ce cancer.


Au sujet de l'auteur : Céline Gautier

Journaliste