« Quand on a un cancer, on reste chez soi » : en phase terminale, il est expulsé d'un restaurant à cause de son « odeur nauséabonde »

Un restaurateur français n’a pas hésité à expulser un client atteint d’un cancer en phase terminale. Il vient d’être condamné pour son geste.

Le 24 août 2024, un restaurant de Saumur (Maine-et-Loire) a été le théâtre d’une scène inhumaine.

Ce jour-là, un couple de retraités, originaire de Sillé-le Guillaume (Sarthe), s’est attablé dans cet établissement après avoir rendu visite à sa fille, rapporte le Courrier de l’ouest.

Le dîner s’est déroulé sans accroc… jusqu’au dessert. Alors que les époux souhaitaient commander un mets sucré, ils ont en effet été expulsés par le chef de salle. La raison ? Le restaurateur a déclaré que l’homme dégageait « une odeur nauséabonde » due à sa tumeur. Il faut savoir qu'au moment des faits, ce dernier était atteint d’un cancer agressif en phase terminale.

Terrasse d'un restaurantCrédit Photo : iStock

« Quand on a un cancer, on reste chez soi »

Ce n’est pas tout. L’employé aurait aussi tenu des propos choquants envers les clients. « Quand on a un cancer, on reste chez soi », aurait-il ainsi déclaré.

Comme le précisent nos confrères, le couple a porté plainte en janvier dernier, peu avant le décès de la victime. Le restaurateur a comparu jeudi 12 juin 2025 devant le tribunal correctionnel de Saumur.

Panneau gendarmerie Crédit Photo : iStock

Interrogée à la barre, la veuve a décrit une scène d’humiliation :

« Il nous a mis dehors comme des malpropres. Cette foutue maladie est déjà difficile à gérer. On savait que c’était l’un des derniers restaurants qu’on ferait ensemble. Mon mari, vous allez être tranquille, il est au cimetière ».

L’avocat du restaurateur, quant à lui, a nié toute intention malveillante, détaille le site d’information.

« Un manque d’empathie ne peut justifier une infraction pénale. C’est la réalité d’être commerçant ».

Palais de justice Crédit Photo : iStock

De son côté, le mis en cause s’est justifié en invoquant le fait qu’il ne connaissait pas l’état de santé du client : « J’avais 80 réservations. Avec l’odeur, on ne pouvait mettre personne à côté ».

L’homme a finalement été condamné à trois mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. En plus de cela, il devra verser 800 euros à la veuve.

« Oui, quand on est malade, on a le droit d’aller au restaurant », a conclu la procureure.

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Au sujet de l'auteur :

Depuis 1 an et demi, je m’efforce de produire des articles de qualité tout en gardant ma touche d’humour. Mon domaine de prédilection ? Les histoires d’animaux qui se terminent en happy end. Je suis d’ailleurs incollable sur les races des chiens. Les sujets de société me passionnent et me permettent de perfectionner ma plume. J’affectionne aussi la rubrique « entertainment » car elle m’offre une parenthèse pailletée.