Himalaya : deux nouvelles espèces d'écureuils volants viennent d'être identifiées

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Alors que l'on pensait qu'une seule espèce d'écureuil volant existait dans l'Himalaya, sans qu'on en ait forcément le cœur net, des chercheurs en ont récemment identifié une autre. Ces derniers sont donc la certitude désormais que deux espèces de cet animal particulier vivent dans cette région de l'Asie.

La nature ne cessera jamais de nous surprendre !

Deux nouvelles espèces d’écureuils volants ont récemment été identifiées dans l’Himalaya, au cœur de deux zones géographiques bien distinctes. 

Dotés d’une queue touffue qui fait office de gouverne lorsqu’ils bondissent entre les falaises rocheuses, ces rongeurs peuvent vivre à plus de 4 500 mètres d’altitude.

Il y a d’abord l’écureuil volant laineux (Eupetaurus cinereus), l’un des plus grands au monde. Mesurant 91 cm en moyenne pour un poids de 2,20 kg, ce mammifère hors du commun, que l’on a longtemps cru éteint, a été redécouvert dans les années 90.

D’un gabarit similaire à celui d’un chat, cet écureuil volant représentait un animal unique en son genre et sans espèces apparentées connues, du moins le pensait-on jusqu’alors.

Deux nouvelles espèces d’écureuils volants identifiées dans l’Himalaya

Car de récentes observations, réalisées à l’aide de pièges photographiques, ont permis de déterminer qu’il n’existait pas une, mais deux espèces d’écureuils volants laineux dans l’Himalaya.

Appelées respectivement Eupetaurus tibetensis et Eupetaurus nivamons, ces deux espèces d’écureuil vivent à des centaines de kilomètres l’une de l’autre, dans une zone abritant les plus hauts sommets du monde.

Le premier vit à la frontière entre l’Inde, le Bhoutan et le Tibet. Quant au second, son habitat naturel se situe bien plus à l’est, dans la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine.

La particularité physique de ces animaux reste bien sûr leur queue touffue ! La fourrure, déjà, dont la robe s’apparente aux couleurs des roches locales. Un pelage qui leur confère un camouflage efficace pour tromper les prédateurs.

Une singularité qui explique aussi pourquoi les scientifiques ont eu beaucoup de mal à les identifier durant des années.

Aussi longue que le corps, leur queue a donc une fonction de gouverne et leur peau tendue, située entre leurs pattes, leur permet de planer légèrement ou de se protéger en cas d’averses soudaines.

D’où leur nom d’écureuil « volant », qui n’est d’ailleurs pas approprié puisqu’ils ne volent pas.

Telles sont donc les observations faites par une équipe de chercheurs, venus d’Australie, de Chine et des États-Unis.

Les résultats de leur étude ont été publiés le 31 mai dernier dans la revue Zoological Journal of the Linnean Society.

Une découverte stupéfiante que le spécialiste John Koprowski résume à merveille avec la phrase suivante : « le fait que les deux animaux relativement grands n’aient pas été répertoriés illustre le peu de connaissance que nous avons du monde naturel ».

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.