Ce vendredi 29 décembre, une nouvelle tribune a été publiée, regroupant la signature de plus de 600 artistes, qui réagissent à la tribune polémique défendant la présomption d’innocence de Gérard Depardieu.
L’affaire Gérard Depardieu n’en finit plus de faire réagir. Il y a quelques jours, une soixante d’artistes de l’ancienne génération avait appelé à respecter la présomption d’innocence de Gérard Depardieu, mis en examen pour viol et agression sexuelle.
Une tribune qui avait suscité une énorme polémique, soulignant une fracture entre l’ancienne et la nouvelle génération d’artistes français. Par ailleurs, depuis la publication de cette tribune, un bon nombre de signataires comme Carole Bouquet, Nadine Trintignant ou Gérard Darmon ont indiqué se désolidariser de l’auteur de la tribune, Yannis Ezziadi, éditorialiste chez Causeur et dont les valeurs sont assimilées à celle de l’extrême-droite.
En parallèle, des centaines d’artistes ont brisé le silence en signant une contre-tribune, publiée vendredi 29 décembre sur le site cerveauxnondisponibles.net et relayée sur Le Club de Mediapart.
“Des crachats à la figure”
Ces personnalités issues du monde de la culture appellent à refuser la banalisation d’actes et de propos tels ceux tenus par l’acteur lors de la diffusion du Complément d’enquête le 7 décembre dernier.
Capture d'écran
Parmi les signataires, on retrouve les chanteuses Adé, Louane, Angèle ou encore Pomme, mais aussi le chanteur Gauvain Sers, l’humoriste Waly Dia, le rappeur Médine, l’artiste Clara Morgane et les comédiennes Judith Chemla, Elodie Arnould et Mahaut Drama, entre autres.
La tribune prend aussi position contre les propos d’Emmanuel Macron : “Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles”.
Si les signataires affirment vouloir laisser la justice faire son travail, elle veut se mobiliser pour porter la voix des victimes qui ne sont pas assez prises au sérieux “au sein des institutions policières et judiciaires”.