Inégalité des salaires hommes-femmes : À partir du 3 novembre à 11h44, les Françaises travailleront bénévolement

Bouton whatsapp

En se basant sur un rapport d’Eurostat concernant l’inégalité des salaires entre les hommes et les femmes, le collectif « Les Glorieuses » appelle les Françaises à se mobiliser le 3 novembre à 11h44.

Cette date correspond simplement au moment où les Françaises travailleront bénévolement jusqu’à la fin de l’année. Selon Eurostat, un organisme de statistiques de l’Union européenne, la différence de la moyenne horaire brute de rémunération entre femmes et hommes, tous secteurs économiques confondus, n’a fait que croître.

En effet, l’année dernière, la date de la mobilisation, basée sur des chiffres de 2010, avait eu lieu le 7 novembre à 16h43. Cette année, en se basant sur des chiffres de 2015 (les femmes gagnent en moyenne 15,8% de moins que les hommes), ce sera à partir du 3 novembre à 11h44, soit 4 jours et 5 heures de « travail bénévole » supplémentaire en l’espace de cinq ans.

Pour parvenir à cette date, le collectif « Les Glorieuses » a adapté le rapport d’Eurostat au nombre de jours ouvrés en 2017 et a donc constaté que les Françaises travaillent bénévolement 39,7 jours ouvrés.

Une étude réalisée par Les Glorieuses met en lumière plusieurs causes concernant ces inégalités salariales. En premier lieu, la sphère privée influe sur la sphère publique pour les femmes qui ont, en majorité, la responsabilité de l’éducation des enfants, la prise en charge des parents, les tâches ménagères et ce qu’on appelle la charge mentale. Selon leur étude, 27% des femmes travaillent alors à temps partiel, contre seulement 6% des hommes.

En outre, elles indiquent que « les femmes sont concentrées dans un ensemble de catégories d’emplois limité, peu rémunérateurs et dans des niveaux hiérarchiques inférieurs ». Bien qu’elles soient plus diplômées que les hommes, l’internalisation des stéréotypes et des inégalités face aux négociations salariales forment un véritable frein à leur carrière. Et c’est là, le plus gros problème car c’est chez les salariées les plus diplômées que l’écart de revenu salarial est le plus important.

Pour promouvoir l’égalité salariale entre les genres, Les Glorieuses préconisent de s’activer à trois niveaux. D’abord au niveau individuel, les femmes doivent se serrer les coudes et négocier leur salaire ou une augmentation. Ensuite, les entreprises doivent aussi adopter une politique de transparence en matière de rémunération, mettre en place une aide à la garde d’enfants et revaloriser les emplois les moins payés.

Enfin, les politiques publiques doivent également mettre la main à la pâte pour rééquilibrer ces différences entre hommes et femmes. Par exemple, la Suède a été le premier pays à remplacer le congé maternité par le congé parental de 16 mois, les pères suédois ayant l’obligation de prendre minimum 90 jours de congé parental après la naissance de leur enfant.

Afin de lancer le mouvement pour de bon en faveur de l’égalité salariale entre hommes et femmes, les Glorieuses vous proposent de vous joindre au mouvement social sur internet autour du hashtag #3novembre11h44, en vous inscrivant au Thunderclap et en partageant les visuels de la campagne.

Vous pouvez également trouver une pétition de soutien au mouvement, disponible en ligne tandis que des rassemblements auront lieu à travers la France, dont toutes les infos se trouvent sur la page Facebook de l’événement. Enfin, chacun(e) peut créer un mouvement au sein de son entreprise en accord avec les représentants syndicaux ou vos supérieurs hiérarchiques.

Source : Les Glorieuses

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef