« Je suis mort aujourd'hui » : la lettre poignante d'un chien euthanasié à son ancien maître, qui fait réfléchir sur les réelles conséquences de l'abandon

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« Je suis mort aujourd'hui »  : dans un texte très émouvant, écrit par un refuge Belge et publié vendredi dernier sur Facebook, un chien prend la parole après avoir été abandonné par son maître, puis euthanasié. Le but  : attirer l'attention sur un fait malheureusement trop peu connu de ceux qui abandonnent leurs animaux à des fourrières sans trop se préoccuper de ce qui leur arrivera par la suite. Car la mort est un sort qui attend de nombreux chiens abandonnés, même lorsqu'ils sont laissés entre les mains de centres spécialisés, puisque les fourrières sont bien souvent surchargées et que le rythme des adoptions ne compense pas le rythme des abandons.

Non, que cela soit dit une bonne fois pour toutes  : abandonner son animal de compagnie, qu'il s'agisse d'un chat, d'un chien, ou d'un poisson rouge, ça n'est pas un geste anodin. Et c'est pour exprimer aussi un gros ras-le-bol que le refuge de la SPA de Mouscron a publié ce texte poignant, à faire lire d'urgence à tous  :

Je suis mort aujourd'hui. Tu en as marre de moi et tu m'as emmené à la fourrière. Ils étaient surchargés, et j'ai été…

Publié par Spa Mouscron sur vendredi 23 février 2018

« Je suis mort aujourd'hui. Tu en as marre de moi et tu m'as emmené à la fourrière. Ils étaient surchargés, et j'ai été malheureux.

Je suis dans un sac en plastique noir dans une décharge. Un autre chiot recevra ma laisse mal utilisée que j'ai laissée. Mon collier était sale et trop petit, mais tu m'as pris avant de m'envoyer ici.

Je serais toujours à la maison si je n'avais pas mâché ta chaussure ? Je ne savais pas ce que c'était, mais c'était en cuir, et j'étais par terre. Je plaisantais, c'est tout. Tu as oublié d'acheter des jouets pour moi.
Je serais toujours à la maison si j'avais été domestiqué ? Se frotter le nez sur mon pipi m'a juste gêné d'avoir le nez mouillé. Il y a des livres et des professeurs d'obéissance qui auraient appris à m'apprendre à sortir.

Je serais toujours à la maison si je n'avais pas apporté des puces à la maison ? Sans médicaments anti-puces, je ne pourrais pas les enlever après que tu m'as laissé dans le jardin pendant des jours.
Je serais toujours à la maison si je n'avais pas d'aboiement ? J'avais juste peur : "je suis seul, je suis là, je suis là ! Je veux être ton meilleur ami."

Est-ce que je serais toujours à la maison si je t'avais rendu heureux ? Me battre ne m'a pas fait apprendre.

Est-ce que je serais toujours à la maison si tu avais le temps de prendre soin de moi et de m'apprendre ? Tu ne m'as pas fait attention après la première semaine, mais j'ai passé tout mon temps à attendre que tu m'aimes. Je suis mort aujourd'hui.

Ton chien »

En l'espace de 4 jours, la publication touchante a recueilli plus de 16 000 partages sur le réseau social Facebook.


Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste