L'Assemblée Nationale refuse d'inscrire dans la loi la sortie du glyphosate

Bouton whatsapp

L’Organisation Mondiale de la Santé l’a qualifié de cancérogène, Emmanuel Macron a promis que son interdiction d’utilisation en France serait effective dès qu’une alternative serait trouvée : le glyphosate, herbicide plébiscité dans l’agriculture française, ne fait plus l’unanimité depuis longtemps. Pour autant, l’Assemblée Nationale a rejeté dans la nuit du lundi 28 mai au mardi 29 mai 2018 tous les amendements concernant la sortie du glyphosate dans la loi agriculture et alimentation.

Image d'illustration d'un tracteur dispersant de l'herbicide. Crédit photo : Leonid Eremeychuk / Shutterstock

Le Président de la République française Emmanuel Macron l’avait affirmé dans un tweet en novembre 2017 :  

Cette nuit, de nombreux amendements proposés ayant pour but d’interdire le glyphosate, y compris par des membres de La République En Marche, ont été rejetés par l’Assemblée Nationale qui préfère attendre qu’une solution sous forme de substituts soit trouvée pour les agriculteurs avant de sortir l’herbicide de la loi.

Le glyphosate est connu pour être le principe actif du tant décrié Roundup de l'entreprise Monsanto, dont les effets sur la santé et l’environnement sont au cœur de nombreux débats. De nombreuses personnalités se sont érigées contre Monsanto, à l’instar de l’artiste Neil Young, dont l’album Monsanto Years sorti en 2015 se voulait une dénonciation directe de l’entreprise.

France Info rapporte notamment que des amendements qui posaient un terme au 1er juillet 2021 à l’utilisation du glyphosate ont été rejetés, une date butoire qui faisait néanmoins écho au tweet d’Emmanuel Macron de novembre 2017. Il en a été de même pour un amendement qui, lui, réclamait la date du 1er mai 2021, tout en autorisant des dérogations possibles en fonction des cas jusqu'à l’année 2023, également écarté.

« L'inscrire dans la loi, c'est relancer des tensions », a affirmé l’agriculteur et député LREM Jean-Baptiste Moreau, soulignant la possibilité d’un conflit avec ses homologues en cas d’interdiction du glyphosate pour le moment. Stéphane Travert, Ministre de l’Agriculture, a expliqué que la recherche d’alternatives au glyphosate battait son plein, pour répondre à l’objectif « ambitieux et pragmatique » défini par le président : « Nous mettons toutes les chances de notre côté ».

Source : France Info
Inscrivez-vous à la Newsletter de Demotivateur !
En renseignant votre adresse email, vous acceptez de recevoir notre newsletter

Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste