Dans le sud de la France, l'association ASEMA dispose d'enquêteurs luttant activement contre toutes formes de maltraitances animales

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Au mois de janvier 2015, l’Assemblée nationale votait enfin un projet de loi permettant la modification du statut des animaux. Depuis, dans le Code civil, l’animal est reconnu comme un « être vivant doué de sensibilité », et non plus comme un meuble, comme l’impliquait auparavant l’article 528. Depuis décembre 2016, dans le sud de la France, l’ASEMA (Association Service Enquêtes Maltraitance Animale) peut compter sur une trentaine d’enquêteurs pour venir en aide aux animaux maltraités dans six départements, et mettre fin aux terribles souffrances dont ils font parfois les frais.

L'équipe ASEMA ne cesse de grandir depuis décembre 2016, et de venir en aide aux animaux maltraités. Crédit photo : ASEMA / Facebook 

Présidée par Dany Goizé, l’association ASEMA compte près de 4200 fans sur Facebook. Un chiffre bien mince en comparaison des actions de ces détectives bénévoles en faveur de la cause animale depuis plus d’un an, avec plus de 295 affaires bouclées par leur service d'enquête. Coopérant avec la police et les gendarmes, les membres d’ASEMA enquêtent à travers le Var, le Gard, l’Aude, les Pyrénées-Orientales, l’Ariège et l’Hérault, même si ceux-ci confient recevoir des sollicitations en provenance de Paris. Parfois, leurs enquêtes aboutissent à des procès, d’autant que la police les accompagne lors des situations présentant un quelconque danger.

Sur leur page Facebook, sur laquelle il est possible de leur faire des dons et qui nous a permis de découvrir qu’un véhicule leur a été généreusement offert hier, nous pouvons lire que huit des trente membres d’ASEMA sont spécialisés dans les équidés ; une aubaine lorsque l’on constate à quel point certains chevaux peuvent être maltraités, à l’instar de celui aux sabots tordus que l’on peut apercevoir en photo sur la page. Autant dire qu’il faut être émotionnellement solide pour supporter des visions parfois extrêmement difficiles, comme le reconnaît volontiers Isabelle, responsable des enquêtes d’ASEMA, à 20 Minutes :

« Il faut avoir le cœur bien accroché, c’est certain, on doit garder notre sang-froid. On aimerait, parfois, récupérer l’animal, le sauver tout de suite. Mais il faut faire les choses dans l’ordre. Pour entrer, il faut une autorisation de la justice »

Mais ASEMA n’est pas là uniquement pour punir ceux infligeant des souffrances aux animaux. Les enquêteurs découvrent par moments que si un animal se trouve dans un piteux état, c’est parce que son maître ne parvient à subvenir à ses besoins, auquel cas l’association aide également le propriétaire. En plus des enquêtes, que l'on peut confier à ASEMA en passant par Facebook, l'association fournit des croquettes et couvertures pour les animaux en ayant besoin.

Mercredi 6 février, l'association partageait sur Facebook une photo d'un véhicule généreusement offert. Crédit photo : ASEMA / Facebook 

La mascotte d’ASEMA ? Mambo, un chien brûlé en 2009 par un adolescent qui a cru amusant de le recouvrir d’essence avant de l’embraser. Neuf ans plus tard, le chien se porte très bien, et s’épanouit au sein de l’association, que l’on souhaiterait voir prendre de l’ampleur, et s’étendre à l’échelle de la France entière pour secourir tous les animaux en danger, victimes de maltraitances.

Source : 20 Minutes
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Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste