"La science nous dit que les dix prochaines années sont cruciales”, l'Italie va rendre obligatoire d'étudier les questions environnementales à l'école

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Les élèves italiens dans l’ensemble des écoles publiques du pays étudieront les questions environnementales à hauteur de 33 heures par an.

Dès 2020, l’Italie deviendra le premier pays du monde à faire du réchauffement climatique et du développement durable, une matière scolaire obligatoire. Premièrement, au travers de cours d’éducation civique. Puis, comme l’a expliqué le ministre de l’Éducation italien Lorenzo Fioramonti, ces thématiques infiltreront toutes les matières comme une sorte de “cheval de Troie” écologique. Ainsi, différentes matières traditionnelles comme les mathématiques ou la physique, seront étudiées sous l'angle du développement durable.

Pour les enfants de 6 à 11 ans, dit-il, "nous envisageons d'utiliser le modèle des contes de fées", mettant en relation des histoires à l’environnement. Puis, les collégiens, apprendront des informations plus techniques. Enfin, au lycée, l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable sera étudié en détail.

Lorenzo Fioramonti a ajouté que "l'ensemble du ministère est en train de changer pour que le développement durable et le climat soient au centre du modèle éducatif". Le ministre ayant comme volonté de "faire du système éducatif italien le premier à placer l'environnement et la société au cœur de tout ce que nous apprenons à l'école".

Crédit : Remo Casilli/Reuters

Les écologistes italiens ont bien accueilli la mise en place de ce programme, tout en rappelant que la responsabilité environnementale ne doit pas être transmise uniquement aux jeunes générations comme l’a declaré Edoardo Zanchini, vice-président de Legambiente, l'association écologique la plus importante d'Italie.

Chicco Testa, président du groupe environnemental Assombiente, souhaite quant à lui que les enfants aient accès à des opinions diverses et variées y compris celles qui ne lient pas les problèmes environnementaux à l’activité humaine. D’après ses mots, "ce que dit l'ONU n'est pas parole d'évangile."

Plusieurs points de vue se sont donc exprimés. Toujours est-il que comme le rappelle Lorenzo Fioramonti, "la science nous dit que les dix prochaines années sont cruciales.” De ce fait, il n’est pas envisageable "d’attendre la prochaine génération."

 Crédit : Andrew Medichini /AP

Au sujet de l'auteur : Emmanuel P.

journaliste