L'océan s'asphyxie : Dans le golfe d'Oman, des chercheurs ont trouvé une « zone morte plus grande que l'Écosse »

Bouton whatsapp

L'océan va mal. La vie marine s'asphyxie. Et selon des chercheurs, les dégâts sont bien plus importants que ce qui avait été observé grâce aux modèles climatologiques, faute d'échantillons. Ainsi, selon des chercheurs, au golfe d’Oman se trouve une « zone morte, plus grande que l'Écosse » dans l'océan.

Le manque d'oxygène dans l'océan se fait sentir. Un manque qu'il consent de pallier rapidement si nous voulons préserver la faune et la flore marines. Ce sont des chercheurs de l'université britannique d'East Anglia qui sont à l'initiative d'une étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters. Une étude qui se veut tirer la sonnette d'alarme quant aux problèmes liés à l'absence d'oxygène dans les fonds marins.

Bastien Queste, l'un des chercheurs d'East Anglia a déclaré que leur « recherche montre que la situation est pire que redoutée et que la zone morte est vaste et en croissance. L'océan étouffe. Bien sûr, tous les poissons, plantes marines et autres animaux ont besoin d'oxygène, donc ils ne peuvent pas survivre là-bas. C'est un véritable problème environnemental, avec des conséquences désastreuses pour les humains ». Et c'est le golfe d'Oman qui, pour le moment, est le plus atteint par cette situation alarmante.

En effet, les chercheurs qualifient cette zone, située dans la mer d'Arabie, comme étant « la plus grande zone morte du monde ». Un constat resté jusqu'alors sous silence dû au manque d'informations, comme l'explique Bastien Queste : « Personne ne savait vraiment à quel point la situation était mauvaise parce que la piraterie et les conflits dans la région rendaient la collecte des données trop dangereuse ».

Capture écran Maps

Afin de parvenir à montrer l'étendue du désastre du golfe d'Oman, des robots sous-marins ont été envoyés pendant huit mois par les chercheurs de l'université. Capables de plonger jusqu'à un kilomètre de profondeur, les robots sous-marins ont pu couvrir des kilomètres et ainsi « déterminer comment l'oxygène se propage autour de la mer du nord-ouest de l'Arabie pendant les différentes saisons et les moussons. »

Et selon Bastien Queste, le pire reste à venir si l'on se réfère au changement climatique « car les eaux plus chaudes retiennent moins d'oxygène, et par les engrais et les eaux usées qui s'écoulent de la terre vers les mers. » Et de rajouter que « la gestion de la pêche et des écosystèmes de l'océan Indien occidental au cours des prochaines décennies dépendra d'une meilleure compréhension et prévision des niveaux d'oxygène dans des zones clés telles que le golfe d'Oman ».

Au sujet de l'auteur : Pauline Masotta

Journaliste