La France n'est pas préparée au « choc climatique » qu'elle subira à l'horizon 2050, selon un rapport sénatorial

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Selon un rapport sénatorial rendu public ce jeudi, la France doit s’attendre, dans les 30 prochaines années, à subir un « choc climatique » auquel elle n’est pas préparée.

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Et on reparle du climat ! Si l’on en croit les observations pour le moins inquiétantes d’un rapport sénatorial, la France n’échappera pas à un « choc climatique » majeur d’ici à 2050, avec notamment « un réchauffement de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle ».

Pis encore, elle ne serait pas préparée aux bouleversements qui l’attendent. Sont notamment évoqués « une aggravation des événements de submersion côtière », « une forte hausse du risque d’incendie », ou encore des « vagues de chaleur plus fréquentes », qui font craindre des épisodes caniculaires plus virulents encore que ne l’était celui de 2003.

La France doit s’attendre à un « choc climatique » auquel elle n’est pas préparée. Crédit photo : Gaman Mihai-Radu / Shutterstock

Tel est le constat peu reluisant que dressent ainsi les sénateurs Renan Dantec (Loire-Atlantique) et Jean-Yves Roux (Alpes-de-Haute-Provence), qui ont rendu leurs conclusions publiques ce jeudi.

Dans ce rapport d’information de 150 pages, portant sur « l’adaptation de la France aux dérèglements climatiques à l’horizon 2050 », les deux élus militent pour que l’État et les collectivités territoriales s’engagent davantage dans la voie de l’anticipation.

Il faut « enclencher une véritable mutation de la société »

Selon eux, les autorités doivent en effet tout faire pour que certains secteurs, comme l’agriculture, le tourisme, ou le BTP, puissent à l’avenir s’adapter au mieux face aux multiples défis du réchauffement climatique.

Et pour joindre les actes aux paroles, le duo a mis sur pied une trentaine de propositions qui pourraient faciliter cette orientation pour « enclencher une véritable mutation de la société ».

Ainsi, ils préconisent notamment d’« inscrire plus activement l’adaptation au changement climatique dans le débat public ».

Ensuite, il est nécessaire à leurs yeux d’« instaurer un pilotage plus interministériel des politiques d’adaptation », mais aussi d’estimer les « besoins financiers nécessaires ».

Enfin, si d’aventure de telles mesures venaient à être appliquées, il faudrait, selon eux, « accélérer la déclinaison des politiques d’adaptation dans les collectivités et les filières économiques ».

D’autre part, Renan Dantec et Jean-Yves Roux insistent sur la nécessité de faire participer d’autres ministères - Bercy notamment - qui doivent contribuer à cet effort commun sur l’adaptation au changement climatique.

Autre domaine dans lequel l’État doit pleinement s’investir : le secteur agricole. Le rapport souligne ainsi l’importance de la gestion de l’eau et recommande l’instauration d’un « plan national d’adaptation de l’agriculture », où une très large place serait accordée à l’agroécologie qui représente l’avenir.

Cette mutation devra s’opérer à partir des fonds alloués par l’Europe dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC). L’agriculture devra en outre adopter des techniques plus respectueuses de la biodiversité, à commencer par une irrigation responsable.

Autant de mesures qu’il appartient désormais de faire accepter à l’ensemble de la classe politique et de l’opinion car, comme le rappelle Ronan Dantec, « les politiques d’adaptation souffrent encore d’un déficit persistant de reconnaissance et de légitimité, à la fois dans le débat public et dans les politiques publiques ».

Vous pouvez consulter la synthèse du rapport ci-dessous.

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