« Moi aussi, je suis Gilet jaune », la (nouvelle) petite phrase de Macron qui fait bondir la toile

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La franchise du chef de l’État a encore frappé ! Jamais avare de propos polémiques, ce dernier a une nouvelle fois lâché une petite saillie qui ne laisse personne indifférent.

Il n’a pas pu s’en empêcher ! Alors qu’il avait pourtant promis, quelques minutes auparavant, de faire « très attention » à ces « petites phrases » dont il est friand, Emmanuel Macron s’est de nouveau fendu d’une formule un poil provocatrice, qui ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd.

« Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député ! »

À l’occasion d’une entrevue à laquelle était conviée ce jeudi une poignée de journalistes triés sur le volet à l’Élysée, le président s’est en effet distingué par son verbe acerbe. « Si être Gilet Jaune, c’est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis Gilet jaune. », a-t-il ainsi déclaré en évoquant la crise qui fait vaciller l’exécutif depuis novembre dernier.

Une petite phrase qui a suscité beaucoup de commentaires sur la toile et qui ne devrait pas manquer de faire réagir dans les rangs des « gilets jaunes », lesquels ont prévu de redescendre dans la rue demain pour un acte XII qui s’annonce tendu.

Durant ces 2 heures d’entretien qu’il a accordées à des journalistes du Figaro, de BFM TV et de Paris Match, Emmanuel Macron a beaucoup parlé du mouvement, au sein duquel il croit percevoir une forme de « nihilisme » et d’« autoritarisme ».

Il a également plaisanté sur le traitement médiatique de la crise en affirmant, non sans une certaine ironie, que « Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député ! ». Encore une remarque qu’apprécieront les intéressés, à 48 heures de la nouvelle mobilisation…

« Moi aussi je suis Gilet jaune », quand Emmanuel Macron joue la carte de la provocation. Crédit photo : capture d'écran Twitter

Cette franchise parfois perçue comme de l’arrogance et qui lui a souvent été reprochée depuis son arrivée au pouvoir, il l’avait pourtant évoquée avec lucidité en faisant son autocritique, un peu plus tôt lors de l’entretien.

« Dans le système où nous vivons, cette franchise n’est peut-être plus possible »

« Je vais faire beaucoup plus attention. Cela suppose une conversion personnelle (…) Dans le système où nous vivons, cette franchise n’est peut-être plus possible », avait-t-il ainsi reconnu, tout en confiant que l’exercice du pouvoir l’avait « scarifié » et qu’il avait « beaucoup appris » depuis le début de son mandat.

Emmanuel Macron s’est par ailleurs prononcé sur le principe d'un référendum, affirmant ne rien exclure. « Si référendum il doit y avoir, il faut faire en sorte que le Parlement ne puisse pas revenir pendant au moins quelques années sur le choix des Français », a-t-il déclaré.

Il n’a en revanche donné aucune indication sur l’éventuelle tenue d’une consultation à l’issue du grand débat national.

Enfin, il a démenti la moindre divergence avec son Premier ministre Édouard Philippe, réagissant aux rumeurs et récentes révélations sur le désaccord qui existerait entre l’Élysée et Matignon, à propos notamment de la mesure controversée des 80km/h.

Source : Le Parisien

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.