Pour la première fois de son histoire, la NASA projette d'envoyer un sous-marin dans l'espace afin d'explorer les océans de Titan, la lune de Saturne !

Bouton whatsapp

Afin d’explorer les étendues marines de Titan, la lune de Saturne, la NASA prévoit d’envoyer le premier sous-marin spatial dans une vingtaine d’années…


Voilà une première qui ne devrait pas passer inaperçue, même s’il faudra attendre au moins jusqu’à 2038, voire 2040 pour y assister. Depuis plus d’un an, la NASA planche sur la conception d’un sous-marin spatial qui sera destiné à sillonner le Kraken Mare, la plus grande étendue marine identifiée sur Titan, la lune de Saturne.


Cette planète satellite est la seule du système solaire, avec la Terre, qui comporte des étendues liquides. Seulement, dans le cas de Titan, il ne s’agit pas d’eau (ce serait trop beau…) mais d’hydrocarbures, notamment du méthane et de l’éthane.

 


L’idée de la NASA est donc d’envoyer un sous-marin dont l’objectif sera d’explorer les profondeurs du Kraken Mare 8 heures par jour, tandis qu’il passera 16 heures par jour à la surface afin d’envoyer ses données à la Terre. Durant les 90 jours effectifs à cette mission, il devrait explorer plus de 2000 kilomètres de l’immense lac d’hydrocarbure.

NASA


Présenté l’année dernière, le projet est encore loin d’être terminé. La NASA continue de récolter les informations envoyées par ses dernières missions baptisées Voyager, Cassini et Huygens, afin de pouvoir construire son sous-marin sans aucune faille.

NASA


Au regard de la longue distance qui sépare la Terre de Titan, le sous-marin devrait jouir d’une autonomie très haute car il n’y aura personne à son bord. La température pouvant descendre à -179 degrés sur Titan, les conditions atmosphériques seront très hostiles. D’ailleurs, les astrophysiciens craignent que la chaleur résiduelle émise par le sous-marin ne provoque l’ébullition des liquides du Kraken Mare.

 


D’après la NASA, le sous-marin sera capable de circuler à une vitesse de 3,6 km/heure et aura une longueur de 6 mètres. Son système de ballast sera spécialement conçu pour les hydrocarbures. À son bord, il sera équipé de nombreux outils météorologiques et de la plus grande technologie de pointe (sonar, radar, caméras, etc…).


L’intérêt d’utiliser un sous-marin réside dans sa versatilité puisqu’il pourra étudier les variations de la composition chimique des profondeurs marines, ainsi que les phénomènes qui se produisent à la surface comme les vagues.

 

 

NASA / JPL / University of Arizona / University of Idaho




Découvrez la vidéo de présentation du sous-marin ci-dessous :



Incroyable ce projet de la NASA, n’est-ce pas ?
Source : Science Alert

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef