En réponse à la décision de Trump sur l'accord de Paris, trois grands États américains annoncent une alliance pour le climat

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Hier soir, le président américain Donald Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris, jugeant que cet accord n’aura pas beaucoup d’impact sur le climat ! De ce fait, il est resté sur ses positions de campagne prônant comme excuse le désir de redresser l’économie américaine sans que rien ne puisse se mettre en travers. Autre décision annoncée, c’est la fin de la participation des États-Unis au fond vert de l’ONU.

Le prédécesseur de Trump, Barack Obama, a estimé sa décision regrettable… Pour contester la décision, il appelle les Américains à tout faire pour changer « Même en l’absence de leadership américain ; même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l'avenir ; je suis certain que nos États, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures ». Réagissant à la phrase prononcée lors de son discours : « J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », le président américain s’est attiré les foudres de maire de la ville (pour le moment, pas de réactions des autres villes citées). Bill Peduto a déclaré sur Twitter : « En tant que maire de Pittsburgh, je peux vous assurer que nous suivrons les directives de l’accord de Paris pour nos administrés, notre économie et notre avenir ».

Certains semblent l’avoir entendu puisque les gouverneurs des États démocrates Andrew Cuomo (New York), Jerry Brown (Californie) et Jay Inslee (Washington) ont annoncé dans un communiqué, qu'ils allaient former une « Une alliance pour le climat ». Ils sont déterminés à atteindre l’objectif américain qui était de réduire de 26 à 28 %, les émissions de gaz par rapport à 2005 ! Ces trois États, qui représentent pas moins d’un cinquième du PIB américain, prennent les choses en main, puisque leur président semble ne pas voir la réalité. Le communiqué raconte que cette alliance aura pour but de « soutenir et renforcer les programmes existant contre le changement climatique, promouvoir le partage d'informations et des meilleures pratiques, et mettre en œuvre de nouveaux programmes de réduction des émissions de carbone venant de tous les secteurs économiques ».

Même son de cloche du côté Français, le président Français Emmanuel Macron a réagi le soir même pour critiquer son choix, dans un discours où il a alterné le Français et l’Anglais. Sa prise de parole a notamment été marquée par sa reprise du slogan campagne de Trump : « Make our planet great again » (Rendez sa grandeur à notre planète). Petite pique non appréciée par Trump, qui a tweeté vers 21 heures (heure de Washington) « MAKE AMERICA GREAT AGAIN » (rendez sa grandeur à l’Amérique).

De nombreuses personnalités politiques, des stars et même patrons de grandes entreprises avaient tenté de lui faire changer d’avis… sans succès ! Pour contester sa décision, le PDG de Tesla, Elon Musk ainsi que Robert Iger, PDG de Disney ont annoncé quitter le groupe de grands patrons qui conseillaient Trump. « Je quitte le conseil présidentiel. Le changement climatique est réel. Quitter Paris n’est pas bon pour l’Amérique et le monde » a tweeté Elon Musk, Robert Iger lui raconte : « Par principe, j’ai démissionné du Conseil du président après le retrait de l’accord de Paris ». De même, le patron de General Electric qui ne participe pas au conseil, Jeff Immelt s’est prononcé clairement opposé à Trump jugeant que : « L’industrie doit maintenant prendre la tête et ne plus dépendre du gouvernement ».


Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste