Dans le Rhône, des cavaliers veulent sauver des chevaux de l'abattoir après la fermeture du centre équestre

Dans le Rhône, l’Escadron du grand parc de Neyron, un centre équestre, a été placé en liquidation judiciaire cet été. Aujourd’hui, ce sont 12 chevaux qui vont être vendus aux enchères et les cavaliers s’inquiètent de leur sort.

Que va-t-il advenir de cette douzaine d’équidés ? Les cavaliers habitués du centre équestre se mobilisent à tout prix pour trouver de nouveaux propriétaires à ces chevaux avant la vente aux enchères, prévue pour le 5 octobre prochain.

L’idée est d’éviter à ces douze chevaux, qui seront vendus en un seul lot, le risque de finir à l’abattoir : « Avant la saisie, certains chevaux ont pu être vendus par le gérant de l’Escadron, mais pas tous » explique Julie Trossat, une cavalière qui fréquentait ce club d’équitation et qui compte déjà racheter l’un des chevaux.

« Le risque, c’est que ce soit un maquignon qui les achète. Il essayera ensuite de revendre les chevaux qui sont encore en forme. Mais la plupart, usés par des années de club, risquent de finir à l’abattoir » craint-elle. Ainsi, elle et d’autres anciens membres de l’Escadron tentent de trouver une nouvelle place pour ces chevaux. Elle a créé la page Facebook « Chevaux escadron à sauver » afin de sensibiliser et mobiliser le public au sort de ces équidés.

Facebook / Chevaux escadron à sauver

Dès lors, si vous souhaitez acheter un cheval, c’est le moment de le faire puisque vous le sauverez par la même occasion : « Il y a notamment deux poulains de trois ans qui n’ont jamais été débourrés. Un maquignon aura du mal à les vendre et ils finiront à la boucherie si nous laissons faire. Les autres chevaux ont entre 13 et 19 ans. Ils ne peuvent plus être en club mais peuvent très bien être montés pour des balades » confie Julie Trossat auprès de 20 Minutes.

En tout cas, pour elle, une issue malheureuse est inconcevable : « Ils ont servi toute leur vie des êtres humains dans des conditions difficiles. Les voir terminer à la boucherie, c’est impensable ». Comme elle, d’autres cavaliers seraient prêts à acquérir l’un des chevaux : « Plusieurs anciens cavaliers du club se sont engagés. Mais il reste des bêtes à vendre pour que le 5 octobre nous soyons en mesure de racheter le lot aux enchères » précise-t-elle.

Si le prix de la mise en vente n’est pas encore connu, Julie estime qu’un cheval vieillissant qui ne peut être monté vaut environ 1000 euros tandis qu’un cheval en état d’être monté peut valoir entre 3000 et 4000 euros.

Source : 20 Minutes

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Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef