Donald Trump s'apprêterait à retirer les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, selon plusieurs sources

Bouton whatsapp

Aujourd'hui 31 mai 2017, peu après 15 heures, le président des États-Unis Donald Trump a annoncé qu'il allait annoncer officiellement dans les jours à venir si, oui ou non, son pays restera dans l'accord de Paris sur le climat, signé fin 2015 par son prédécesseur, Barack Obama. à l'occasion de la COP21.

Il faut dire que le milliardaire devenu président, climatosceptique notoire, avait fait de l'abandon de ces accords l'une des promesses phare de sa campagne. Alors, depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le monde entier retient son souffle... et de nombreux observateurs ont exprimé leurs fortes inquiétudes de voir les États-Unis, deuxième plus gros pays pollueur après la Chine, retirer son engagement du tout premier accord universel sur le climat.

Signé par 195 pays, le texte représente en effet une première tentative à échelle mondiale d'agir pour tenter d'inverser la vapeur, en limitant le réchauffement climatique à 1,5°C d'ici 2050... beaucoup considèrent cet effort global comme étant crucial, et déterminant pour l’avenir de notre planète.

Si Trump semble vouloir faire encore planer le mystère, il n'y a pas vraiment de suspense ni de doute à avoir sur la suite des événements. Sa décision est déjà prise depuis longtemps — du moins, c'est ce que suggèrent un bon nombre de nos confrères Outre-Atlantique.

Plusieurs médias étasuniens ont en effet rapporté que, après maintes réflexions avec ses conseillers (certains étant favorables au maintien des EUA dans l'accord), le président à la mèche jaune aurait finalement pris sa décision aujourd'hui. Le fameux tweet du locataire de la Maison-Blanche partagé ci-dessus a été publié peu après les premières annonces des journalistes.

CBS News rapporte ainsi que, si Donald Trump a pris sa décision, il n'est en revanche pas encore sûr de la manière de procéder. Car pour pouvoir effectivement quitter l'accord,  le président américain doit normalement le dénoncer, ce qui prendrait en tout 4 ans. Mais il y a aussi une  autre solution, plus rapide... et plus extrême : que les États-Unis quittent carrément la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques. Cette convention organise les COP et gère différents accords, dont l'accord de Paris... mais aussi celui de Kyoto, par exemple.

The independant

Déjà en 2012, Donald Trump qualifiait l'accord signé par Barack Obama de «mauvais » et expliquait que « le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois pour rendre l'industrie américaine non-compétitive ». Un argument qu'il n'a cessé de répéter tout au long de sa campagne présidentielle. Depuis son élection, il a nommé un climatosceptique à la tête de l'agence de l'environnement, a diminué de manière considérable les budgets consacrés à la défense de l'environnement, et est revenu sur des politiques environnementales progressistes, signées par l'administration Obama, comme la protection des ours et des loups d'Alaska

SI les États-Unis quittent les accords de Paris, ils rejoindront les deux seuls autres pays à ne pas avoir déposé leur cachet en bas du texte : la Syrie, qui est aux prises depuis plus de six ans avec une guerre civile meurtrière... Et le Nicaragua, qui avait boycotté le traité, parce qu'il jugeait qu'il n'allait pas assez loin !

Source : Huffington Post

Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste