La cigarette électronique provoquerait bien des cancers, comme l'indiquent ces tests sur des animaux

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Démocratisée il y a quelques années, la cigarette électronique s'est rapidement imposée comme une réelle alternative au tabac. Il est à présent presque aussi courant de croiser des fumeurs que des vapoteurs, qui tendent à se démultiplier tout autant que les boutiques dédiées à l'e-cigarette.


Les tests réalisés sur des souris ont permis de constater les dommages causés par la vapeur de cigarette électronique. Crédit photo : Shutterstock - MilsiArt

L'argument imparable pour vendre des cigarettes électroniques ? Elles seraient moins nocives pour la santé, en plus d'être modulables par leurs utilisateurs qui peuvent en choisir le goût et le taux de nicotine. La cigarette électronique pourrait ainsi vous aider à arrêter le tabac, ou constituer un substitut adéquat. Cependant, de nombreux doutes et incertitudes entourent le vapotage depuis l'apparition de cette pratique. Jusqu'ici de simples théories, les craintes commencent à se confirmer.

Les chercheurs de la faculté de médecine de New York ont en effet publié une étude dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences ce lundi 29 janvier ayant mis en lumière les risques encourus par le vapotage. Durant douze semaines, les chercheurs américains ont fait en sorte de faire inhaler de la vapeur de nicotine à des rongeurs : l'équivalent de dix années d'utilisation régulière d'une cigarette électronique par un être humain. La conclusion des chercheurs est sans appel.

« Bien que les cigarettes électroniques contiennent moins de substances carcinogènes que les cigarettes conventionnelles, le vapotage pourrait présenter un risque plus grand de contracter un cancer pulmonaire ou de la vessie ainsi que de développer des maladies cardiaques »

Comme le rapporte la revue, les cellules pulmonaires, cardiaques, et au niveau de la vessie des souris testées ont subi des dommages. En outre, le taux de protéines réparatrices cellulaires dans ces organes a diminué. En comparaison avec des souris qui ont respiré de l'air standard sur le même laps de temps, leur ADN a donc subi des altérations conséquentes.

Les chercheurs sont allés plus loin en testant des cellules humaines de poumon et de vessie, et en les soumettant à de la nicotine et à un type de nitrosamine, toutes deux contenues dans les cigarettes électroniques. Une fois encore, des mutations tumorales ont pu être observées dans ces cellules.

Si la cigarette électronique reste une alternative en théorie plus sûre au tabac, il n'empêche que ses effets néfastes sur la santé sont désormais indéniables. Cancers et maladies cardiaques ne sont pas inévitables lorsque l'on vapote.

Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste