Alors que la France réfléchit toujours à interdire la fessée, une étude américaine vient confirmer que cette forme de punition n’aurait que des effets néfastes sur les enfants.
On en parle peu mais le débat est bien présent en France depuis des décennies. Alors que 23 pays européens ont aboli la fessée, la France peine encore à légiférer sur la question d’interdire cette pratique malgré la mise en garde récente de l’ONU… En attendant que les choses bougent dans le bon sens, une étude américaine vient nous rappeler les méfaits de la fessée.
Considérée traditionnellement comme une méthode d’éducation, la fessée paraît aujourd’hui comme un châtiment corporel dépassé, qui ne sert plus à rien. Dans la revue « Journal of Family Psychology », l’étude publiée en avril 2016 a confirmé que la fessée n’aurait aucune vertu éducative, et serait même très dangereuse pour le développement de l’enfant.
Les chercheurs des universités d’Austin et du Michigan (États-Unis) ont réalisé une large analyse sur plusieurs études, comprenant les données de 160 927 enfants sur une cinquantaine d’années. Ils ont distingué la fessée des autres châtiments corporels en prenant en compte son degré d’intensité.
Au final, cette étude a démontré que les parents qui ont donné des fessées à leurs enfants n’étaient pas forcément plus respectés que ceux qui n’en donnaient pas. En effet, les parents « fesseurs » emploient cette méthode pour marquer leur supériorité, leur autorité, car ils ont des difficultés à le faire en temps normal. Donner la fessée est, en ce sens, plus un aveu de faiblesse, que les enfants arrivent à cerner avec le temps. Cependant, dans l’éducation même de l’enfant, la fessée ne sert à rien.
La fessée augmente le risque de développement de trouble du comportement chez l’enfant
En plus d’être inutile dans l’éducation, les chercheurs ont également constaté que les enfants subissant des fessées sont plus susceptibles de développer un trouble du comportement. Face à ce type de méthode, un enfant peut, en effet, devenir plus agressif, développer un problème mental ou cognitif et/ou un comportement antisocial. Plus l’enfant reçoit de fessées, plus il a de risques d’être atteint d’un de ces troubles.
Voilà une étude qui aura de quoi faire trembler les défenseurs de la fessée, à l’heure où son interdiction fait toujours débat. Sera-t-elle bientôt interdite ? Le temps nous le dira…
Inquiétant comme constat, n’est-ce pas ?