L'ouverture d'une « Quéquetterie » près d'une école catholique provoque des remous à Angers

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La ville d’Angers (Maine-et-Loire) connaît actuellement une drôle d’agitation sur fond de scandale qui ne dit pas son nom.

Depuis quelques jours en effet, certains Angevins expriment leur colère suite à l’ouverture, le 1er décembre dernier, d’une boutique pas comme les autres, baptisée la « Quéquetterie », près d’une école privée catholique.

Comme son nom l’indique, ce commerce - dont le slogan est « ouvrez grand la bouche » - est spécialisé dans la fabrication de pâtisseries en forme… d’organes sexuels. On peut notamment y acheter des gaufres et des crêpes en forme de pénis ou de vulve.

Crédit photo : @laquequetterie

L'ouverture d'une « Quéquetterie » à Angers suscite l'ire de certains habitants qui dénoncent une forme de « pornographie »

Un scandale pour une partie de la population qui dénonce l’installation de cette boutique à proximité d’une église et de l’établissement scolaire du Sacré-Cœur, composé d’une école primaire et d’un lycée.

Une pétition pour « protéger les enfants de la pornographie » a même été lancée et celle-ci aurait d’ores et déjà récolté 650 signatures.

« Comment peut-on laisser un tel magasin sans réglementation en plein centre-ville piétonnier, à la vue de tous et potentiellement des enfants ? », s’insurge l’auteur de la pétition, interrogé par nos confrères de BFM TV.

« Ils ne vendent pas n’importe quoi. Les clients sortent quand même dans la rue un pénis dans la main», poursuit ce père de deux enfants. Selon lui, le fait que « des organes sexuels soient baladés en plein centre-ville à la vue des enfants soulève plusieurs problématiques ».

« La lutte contre l’exposition des enfants à la pornographie du gouvernement ne doit pas s’arrêter aux frontières d’internet », ajoute cet ancien professeur qui affirme, dans sa pétition, que la loi interdit l’installation d’enseignes commercialisant des « objets à caractère sexuel à moins de 200 mètres d’un établissement d’enseignement ».

Sa vision est partagée par d’autres habitants mais certains, en revanche, n’y voient qu’une polémique stérile.

Crédit photo : @laquequetterie

Interrogée par RMC, Océane, l’une des propriétaires de la « Quéquetterie », assure de son côté ne pas comprendre tout ce pataquès. « On essaie de ne pas déranger ceux qui passent devant. S’ils veulent venir, ils viennent. Sinon ils ne viennent pas mais on ne voit pas de l’extérieur, il faut vraiment rentrer dans la boutique pour voir le concept », affirme-t-elle.

Même son de cloche chez son collègue Théo qui se défend des accusations de provocation. « Nous on veut être un concept fun, mais pas vulgaire », explique-t-il ainsi. « On s’attendait à avoir des réactions, mais de là à ce qu’il y ait une pétition », s’étonne-t-il encore.

Le duo « a fait appel au maire d’Angers » pour régler cette situation et la municipalité lui a finalement apporté son soutien, au grand dam de certains.

Crédit photo : @laquequetterie

« Je comprends les craintes de certains habitants. Beaucoup de gens pensaient que ça allait être ostentatoire mais j’y suis allé et on ne voit rien, il n’y a pas d’exhibitionnisme », a pour sa part déclaré le premier édile Stéphane Pabritz (LaREM).

Tout semble donc rentrer dans l’ordre, bien que certains riverains ne décolèrent pas.

Quant à la boutique, cette affaire lui permet de bénéficier d’un coup de pub inattendu et nul doute qu’il faudra désormais faire la… queue pour s’offrir une pâtisserie.


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Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.