Un papa, qui suspectait la nounou de violenter ses enfants, a découvert l'horreur.
Il aurait certainement préféré se tromper.
Un père de famille, qui se méfiait du comportement de la nourrice, embauchée pour s'occuper de son bébé, a découvert que l'employée se livrait à des actes de violences sur l'enfant.
Ces faits gravissimes, qui se sont produits dans la commune de Bidart (Pyrénées-Atlantiques), étaient jugés ce mardi 3 juin.
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Il découvre, avec stupeur, que la nourrice frappe son bébé de 8 mois
Tout commence au mois de mars 2024, racontent nos confrères de Sud Ouest.
À l'époque, Béranger (le prénom a été modifié), père d'un enfant en bas-âge, commence à soupçonner la nourrice de maltraitance suite à un accident pour le moins étrange. Son bébé, alors âgé de 8 mois, vient en effet d'être admis aux urgences pour une fracture du coude. Or, les justifications de la nounou, qui prétend que le nouveau-né se serait coincé le bras dans un lit parapluie, ne convainquent pas le père de famille. Ce dernier fait immédiatement le lien avec un autre incident, survenu quelques mois auparavant, en décembre 2023, lorsque son enfant s'était fait de troublantes égratignures au visage. La conséquence d'une malheureuse chute de poussette, lui avait alors assuré la nourrice.
De plus en plus suspicieux, Béranger, qui ne croit pas à une coïncidence, décide néanmoins de ne pas agir, mais reste vigilant. Hélas, dans les semaines qui suivent, il constate de nouvelles marques sur le cou et le front de son bébé. Persuadé que la nourrice est violente envers son enfant, il n'a toutefois aucune preuve de ce qu'il avance. Il décide alors de placer des caméras dans sa maison, où la nounou garde le bébé, mais aussi l'enfant, plus âgé, d'un ami de la famille. Consciencieux, Béranger prévient tout de même l'employée qu'elle est désormais surveillée.
Mais malgré cette mise en garde, la nourrice va être prise la main dans le sac et ce que Béranger va découvrir dépasse l'entendement. Sur les images de vidéosurveillance, le père de famille voit ainsi son bébé pleurer en permanence et subir des violences physiques et verbales. Un épisode particulièrement violent, lors duquel l'enfant est jeté sur une table à langer, s'avère profondément choquant.
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Dans la foulée, le papa porte plainte et l'enquête de police qui suit va révéler les terribles antécédents de violence de la nourrice. Les enquêteurs découvrent d'abord qu'elle fut accusée d'être à l'origine de la double fracture du tibia péroné d'une petite fille qu’elle gardait entre 2019 et 2020. Mais ce n'est pas tout, car les investigations démontrent que son agrément d'assistante maternelle lui avait été retiré en 2018, suite au non-respect des consignes parentales en 2016 et, surtout, la mort subite d’un nourrisson en 2018. Des éléments accablants !
Mais comment a-t-elle pu continuer d'exercer ? Nul ne le sait.
Reconnue coupable des faits qui lui étaient reprochés par le tribunal de Bayonne, la nourrice, âgée de 50 ans, a été condamnée à cinq ans de prison dont deux ans avec sursis. Le parquet en avait requis trois.
Une obligation de soins a également été prononcée à son encontre.