Pfizer annonce que ses pilules réduisent de 89% le risque d'être hospitalisé ou de mourir de la Covid-19

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Selon les résultats publiés vendredi par la société pharmaceutique Pfizer, un traitement par pilules réduire de 89 % le risque d'être hospitalisé ou de mourir de la Covid-19 s'il est pris dans les trois jours suivant l'apparition des symptômes.

Crédit : An Mazhor / Shutterstock

Dans une étude portant sur plus de 1 200 patients atteints de la Covid-19 et présentant un risque élevé de développer une forme grave, les personnes ayant pris les pilules de Pfizer étaient beaucoup moins susceptibles d'être hospitalisées que celles ayant reçu des pilules placebo.

Aucune des personnes ayant reçu les vraies pilules n'est décédée, mais 10 personnes ayant reçu les pilules placebo sont décédées, selon les résultats résumés dans un communiqué de presse de Pfizer. Albert Bourla, le PDG de l’entreprise, a déclaré que « les données suggèrent que le traitement à base de pilules, s'il est autorisé, pourrait éliminer jusqu'à neuf hospitalisations sur dix. » Les experts en maladies infectieuses ont mis en garde contre le caractère préliminaire de ces résultats, qui ne sont décrits que dans un communiqué de presse et non dans une revue médicale à comité de lecture, mais ils représentent un autre développement prometteur dans la recherche de pilules efficaces contre la Covid-19 et particulièrement faciles à administrer.

Pour l'instant, les seuls traitements autorisés sont administrés par perfusion intraveineuse. Mais « disposer d'un traitement oral est d'une importance capitale » a fait savoir le Dr Carlos Del Rio, doyen associé exécutif et expert en santé mondiale à la faculté de médecine d'Emory, aux États-Unis. « Si nous pouvons faire en sorte que les patients commencent le traitement tôt, avant qu'ils n'évoluent vers un état préoccupant et malheureusement vers la mort, tout le monde est gagnant dans la lutte contre la Covid » a déclaré le Dr Simone Wildes, médecin spécialiste des maladies infectieuses au South Shore Health.

Crédit : nitpicker / Shutterstock

Les spécialistes des maladies infectieuses ont souligné que ces pilules ne remplacent pas un vaccin, qui est de loin le moyen le plus sûr et le plus efficace de réduire le risque d'être hospitalisé à cause du virus qui parcourt le monde depuis fin 2019. Ceci étant dit, ils peuvent faire une grande différence s'ils sont administrés rapidement aux personnes ayant contracté la Covid-19, en particulier concernant les personnes immunodéprimées ou dans les endroits où le vaccin n'est pas disponible. Le traitement sous forme de pilule de Pfizer « serait un bon médicament pour les patients atteints de la Covid et présentant un risque élevé de progression, qu'ils soient vaccinés ou non, bien que les vaccinés n'aient pas été inclus dans cette étude » a ajouté le Dr Carlos Del Rio.

Une autre société nommée Merck, a une longueur d'avance sur Pfizer dans le développement d'un traitement par pilules contre la Covid-19, car elle a déjà déposé une demande d'autorisation auprès de la Food and Drug Administration (FDA). Ainsi l’autorisation d'utilisation d'urgence pour ce médicament pourrait intervenir avant la fin de l'année. Selon les statistiques, le traitement conçu Merck a réduit de 50 % le risque d'hospitalisations et de décès. Celui de Pfizer aurait donc un véritable avantage en termes d'efficacité, mais les experts internationaux ont mis en garde contre une comparaison directe des études, car elles ont été conçues de manière différente et ont mesuré des critères d'évaluation hétéroclites.

Crédit : Merck & Co Inc. / REUTERS

Une arrivée sur le marché début 2022 ?

Avant d'autoriser toute arrivée sur le marché d’un médicament, la FDA analyse sa sécurité et l'efficacité. Son comité consultatif doit examiner la demande de Merck le 30 novembre. Fin octobre, le PDG de Merck a déclaré au micro de nos confrères américains de la chaîne CNBC que la société était prête à distribuer 10 millions de traitements d'ici la fin de l’année 2021. Pfizer, quant à lui, devrait commencer à partager les données de ses études avec la FDA dans les prochaines semaines. Ces données proviennent de l'un des trois essais cliniques que la société mène actuellement. Les résultats des deux autres essais sont attendus d'ici la fin de l'année. Pfizer prévoit alors de soumettre toutes les données et de demander l'autorisation à ce moment-là, ce qui signifie que le nouveau médicament pourrait être disponible début de 2022.

Grâce aux enseignements tirés d'autres maladies infectieuses, les experts ont déclaré qu'il pourrait s'avérer bénéfique de combiner différents traitements antiviraux. « Les pilules orales de Pfizer sont un traitement antiviral expérimental à base d'inhibiteurs de protéase du SRAS-COV-2. Nous avons utilisé ce même type de procédé chez nos patients atteints du VIH et ils ont bien fonctionné » a expliqué Dr Simone Wildes. Idem pour le Dr. Todd Ellerin, directeur des maladies infectieuses à South Shore Health, qui a déclaré : « la vue d'ensemble est similaire à celle du VIH et de l'hépatite C où nous avons différents antiviraux. Il pourrait donc y avoir des possibilités de thérapie combinée à l'avenir. »

Voilà qui donne de l’espoir !

Source : abc NEWS
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Au sujet de l'auteur : Albane P

Chez Demotivateur depuis 2014, j'aime mettre en avant des actualités insolites. J'apprécie particulièrement les thématiques autour de l'environnement et des animaux. La vulgarisation scientifique qui permet de rendre accessibles à tous des sujets complexes est un exercice que j'essaie d'appliquer au mieux dans mes articles.