À partir du 1er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés devront mettre en place un dispositif de partage de la valeur. Une bonne nouvelle pour les salariés qui pourront en profiter de trois manières différentes.
Elle existe sous sa forme actuelle depuis 2022 et va franchir une nouvelle étape en 2025. La prime de partage de la valeur, qui a remplacé la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, est une incitation pour les employeurs « à verser une somme annuelle complémentaire à leurs employés », d’après le site du ministère de l’Économie.
Dès le 1er janvier 2025, ce dispositif va donc s’étendre aux PME, soit aux entreprises ayant entre 11 et 49 salariés. Sur son site, l’Urssaf précise que les entreprises concernées sont celles qui réalisent un bénéfice net fiscal positif au moins égal à 1% du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives.
Si vous êtes un salarié de ces PME, voici comment vous pouvez profiter de ce dispositif. Il existe en réalité trois façons différentes : un régime d’accord de participation ou d’intéressement, un plan d’épargne salariale (PEE, PEI, Perco ou Pereco) ou encore le versement d’une prime de partage à la valeur, également appelée “prime Macron”.
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Si les salariés reconnaissent le caractère motivant de cette prime liée à la performance de l’entreprise, la plupart préféreraient qu’elle soit davantage stable dans le temps. En effet, la prime dépend tout simplement des résultats de l’entreprise et c’est l’employeur qui décide, finalement, du montant qu’il peut ou veut verser.
Un dispositif peu plébiscité
De son côté, la CGT a exprimé son scepticisme face à ce dispositif, estimant qu’il ne doit pas se substituer aux augmentations de salaire. Selon le cabinet d’entreprise Syndex, qui a analysé 1159 accords d’entreprises sur les rémunérations, 63% d’entre elles ont prévu des augmentations générales ou collectives, tandis que 36% d’entre elles ont prévu des augmentations individuelles avec des taux en baisse.
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Les primes de partage de la valeur (PPV) se retrouvent dans 21% des accords. À cause du recul anticipé de l’inflation en 2025, les entreprises auront plus tendance à proposer cette PPV plutôt qu’une augmentation.
Cependant, selon une enquête du cabinet Alixio, les entreprises ont largement délaissé la PPV à cause de sa fiscalisation. En 2018, seuls 18% des entreprises l’ont versé et seulement 4% compte le faire en 2025.Pour rappel, cette extension concernant les PME est mise en place à titre expérimental pour une durée de cinq ans.