À 21 ans, on lui diagnostique une sclérose en plaque. Elle décide de parcourir le monde !

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La santé est un équilibre dont la fragilité passe inaperçue tant qu’elle est de mise. Un constat que Marine Barnérias a appris à ses dépens. Et pour cause, cette Française de 21 ans a été diagnostiquée atteinte d’une sclérose en plaques (SEP). Une maladie sur laquelle la médecine ne parvient pas réellement à progresser. On ne connaît ni son origine, ni comment la soigner…

Mais face à la terrible nouvelle, Marine va faire preuve d’une force de caractère incroyable. Plutôt que de baisser les bras ou de se laisser aller, la jolie blonde au sourire ravageur décide de croquer la vie à pleines dents et de voyager. Elle a d’ailleurs une manière particulièrement touchante de raconter son histoire : « Un beau jour, on m’a diagnostiqué une sclérose en plaques (SEP). Mais cela ne reste qu’un détail. Car on m’a surtout diagnostiqué une Super Envie de Partir. »

Pour financer son projet de voyage, elle ouvre une cagnotte sur Internet en expliquant sa situation. Résultat, plus de 13 000 euros récoltés et la possibilité inestimable de rendre son rêve bien réel. Au programme, pendant 7 mois, 3 pays à découvrir, autant de mentalités, dont s’inspirer pour apprivoiser la sclérose en plaques et surtout, pour réapprendre à vivre. Selon elle, trois dimensions de sa personne sont à traiter : pour son corps, elle se rend en Nouvelle-Zélande, pour son esprit, elle part en Birmanie, et enfin, direction la Mongolie pour communier avec la nature.

Aux yeux de Marine, ce voyage a un but thérapeutique évident. L’objectif est de rencontrer des personnalités positives et chaleureuses, d’abord pour elle, mais également pour celles et ceux qui sont dans la même situation face à la maladie. Avant le départ, elle écrit sur son blog: « Mon initiative se veut être un outil de réconfort pour : garder espoir, ne pas oublier ses rêves, écouter notre cœur. » Et finalement, le 27 janvier 2016, c’est le début d’un immense périple qui va changer sa vie.

En voyageant seule, Marine vit des moments extraordinairement forts en émotion. Par exemple, en Nouvelle-Zélande, elle fait près de 7 000 kilomètres en stop, accompagnée d’une pancarte « Don’t worry, I am cool » (comprenez « Ne vous inquiétez pas, je suis cool », ndlr). En sortant de sa zone de confort et de son quotidien, la jeune française en apprend beaucoup sur elle-même, mais aussi sur sa capacité à gérer le stress et à se faire confiance.

De voiture en voiture, elle va finir par croiser le chemin d’un automobiliste lui aussi atteint de SEP. « Ça a été une rencontre extrêmement puissante. Je n’avais pas fait attention au début, mais j’ai récupéré mon sac à dos dans le coffre à côté de son fauteuil roulant » a confié Marine à nos confrères de l’émission TV Mille et une vies, diffusée sur France 2. Typiquement, le genre de rencontres pour lesquelles elle a décidé de prendre la route et découvrir le monde.

Autre moment qui restera gravé dans la mémoire de cette héroïne hors-norme, la Birmanie et une retraite dans un monastère bouddhiste traditionnel en compagnie des moines locaux. Sur place, pendant 10 jours, elle ne parle pas, ne lit pas, n’écrit pas et ne croise le regarde d’aucun individu. Cette méthode est notamment utilisée pour méditer, lâcher prise, revenir à l’essentiel et se recentrer sur soi-même.

Résultat des courses, ce périple long de plusieurs mois à la découverte de nouveaux horizons et de diverses cultures aura été un grand bol d’air pour la Française. L’effet escompté a bien eu lieu, et mieux encore, aujourd’hui Marine a complètement apprivoisé sa maladie. À tel point qu’elle lui a même donné un petit nom : Rosie. « Si je n’avais pas eu cette maladie, je serais passée à côté de ma vie. Elle m’a permis de me rendre compte que tout était possible dans la vie » explique-t-elle.

Cette histoire, son histoire, Marine Barnérias a fait le choix de la partager à travers un livre. Pendant 460 pages, elle vous emmène dans son aventure et vous montre son vécu. Une véritable leçon de vie. Bravo à elle !

Source : Aleteia

Au sujet de l'auteur : Clément P.

Journaliste