Dans l’Arctique russe, une dizaine d’ours polaires a été vue en train de vivre dans une base soviétique abandonnée. Des images surréalistes.
L’île de Kolyuchin est un territoire isolé situé dans la zone arctique, en Russie. Sur place se trouve une ancienne station météorologique soviétique, qui a été abandonnée à la fin des années 1990. Si les humains ont déserté cette zone, elle est à nouveau habitée par des occupants pas comme les autres.
En effet, des ours polaires se sont installés dans la base soviétique abandonnée et vivent à l’abri dans les bâtiments en tôle, rongés par le sel. Des images étonnantes capturées par le photographe Vadim Makhorov depuis un drône, et partagées par Paris Match.
Crédit photo : Vadim Makhorov
Une base habitée par les ours polaires
Les ours polaires ont pris possession de cet endroit pas comme les autres.
“Les ours polaires vivent ici depuis des années. Ils s’abritent dans les maisons à la fin de l’été, quand la glace a fondu et qu’ils ne peuvent plus chasser sur la mer”, a expliqué Vadim Makhorov à Paris Match.
Crédit photo : Vadim Makhorov
Sur les images, on peut voir les ours polaires vivre dans les anciens locaux de la base météorologique. Ils apparaissent couchés sur les marches des escaliers, installés devant la porte d’entrée ou encore la tête par la fenêtre. Si l’atmosphère paraît paisible et tranquille, elle contraste avec le lieu.
Crédit photo : Vadim Makhorov
Les ours polaires en danger
Ces images étonnantes peuvent être attendrissantes et donner le sourire, mais elles reflètent un constat écologique alarmant, comme cette photographie qui montre un ours polaire endormi sur un petit iceberg. La fonte de la banquise, de plus en plus importante en raison du réchauffement climatique, pousse les ours polaires à se rapprocher des côtes pour survivre.
“Habituellement, les ours polaires chassent les phoques sur la banquise, mais quand il n’y a plus de glace, ils cherchent leur nourriture sur les îles. Un soir, j’ai vu des ours dévorer un morse mort sur la rive. Si l’humanité disparaît, la nature reprendra sa place. Elle comblera les vides laissés par les hommes”, a expliqué Vadim Makhorov.
Crédit photo : Vadim Makhorov
Emerveillé par ce spectacle aussi beau que désolant, le photographe souhaite retourner sur place en septembre prochain afin de réaliser un film sur ces lieux.
