Un astrophotographe a réussi à immortaliser une magnifique nébuleuse en forme de squale. Un cliché unique et époustouflant.
« J'ai vu des choses que vous, humains, ne pourriez croire (…) Tous ces moments se perdront dans le temps, comme des larmes dans la pluie ».
Tous les passionnés de SF connaissent cette célèbre réplique issue du non moins célèbre « Monologue des larmes dans la pluie ». Cette fabuleuse tirade, que déclame le personnage de Roy Batty au seuil de la mort, dans le chef-d'œuvre « Blade Runner » de Ridley Scott (sorti en 1982), illustre à merveille l'incroyable et inaccessible magnificence du cosmos.
Parmi les multiples et mystérieux trésors que renferme l'univers, certains semblent en effet tout droit sortis d'un ouvrage de science-fiction, tant leur beauté et leur immensité paraissent irréels.
C'est notamment le cas de la « nébuleuse du Requin », qu'un astrophotographe vient d'immortaliser.
Crédit photo : Ronald Brecher
Un astrophotographe immortalise la « nébuleuse du Requin »
Située dans la constellation de Céphée, à environ 650 années-lumière de la Terre, cette nébuleuse - que l'on appelle également LDN 1235 - est un gigantesque nuage de gaz et de poussière interstellaire. Sa forme atypique, lui donnant des airs de prédateur des mers, explique son surnom si particulier.
La paréidolie - c'est-à-dire la tendance du cerveau à percevoir des choses familières à partir de formes aléatoires, comme des nuages par exemple - fait le reste et l'on jurerait voir un requin.
Cette silhouette, à la fois féerique et mystérieuse, a toujours fasciné Ronald Brecher. Cet astrophotographe canadien s'est donc mis la dans la tête d'immortaliser ce « requin spatial ». Depuis son domicile de Guelph, ce dernier a ainsi travaillé d'arrache-pied, entre le 23 et le 30 juillet dernier, pour tenter d'obtenir le meilleur cliché de la nébuleuse.
Crédit photo : DR
Utilisant une lunette Sky-Watcher Esprit 70 EDX et une caméra QHY367C Pro, comme le précise le site dailygeekshow, Ronald Brecher a pris son mal en patience et a fini par obtenir le cliché parfait, après plusieurs jours d'observation continue.
Une photographie à la fois magique et spectaculaire qui semble provenir d'un monde imaginaire.