En Papouasie-Nouvelle-Guinée, des scientifiques américains ont photographié un pigeon-faisan à nuque noire. Une espèce qui n’avait plus été observée depuis 1882 !
Jason Gregg, American Bird Conservancy
On pensait l’oiseau disparu, mais il est apparu pour la première fois depuis 140 ans, sous les yeux ébahis de scientifiques américains, rapporte National Geographic.
Sur l’île Fergusson, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, des pièges photographiques ont révélé la présence d’un pigeon-faisan à nuque noire. Une observation rarissime car la dernière fois datait de 1882.
À cette époque, la photographie n’en était qu’à ses balbutiements, c’est pour à dire à quel point l’espèce avait réussi à échapper aux évolutions technologiques de notre monde pour mieux vivre caché.
Par ailleurs, les scientifiques ont réussi à enregistrer une vidéo d’un autre spécimen, vivant dans une autre partie de l’île Fergusson.
Avec son dos et ses flancs couleur ambrée, ainsi que sa tête et sa queue d’un noir semblable, cet oiseau est une espèce endémique de la région « invisible » depuis 1882.
Jason Gregg, American Bird Conservancy
Le pigeon-faisan à nuque noire, une espèce menacée ?
Ces observations sont le fruit d’un projet rondement mené par les deux scientifiques américains qui s’étaient mis en tête, en 2019, de retrouver de nouveaux spécimens de pigeons-faisans à queue noire.
Après avoir enquêté auprès de la population locale, ils avaient eu la confirmation que l’espèce n’était pas éteinte. Ils sont ensuite revenus en Papouasie-Nouvelle-Guinée avec le matériel nécessaire afin d’enfin observer l’oiseau.
Jason Gregg, American Bird Conservancy
Quand l'oiseau leur ést apparu, c’était comme « trouver une licorne » a déclaré John Mittermeier, co-chef de l’expédition. « C’est le genre de moment dont vous rêvez toute votre vie en tant qu’écologiste et ornithologue ».
La prochaine étape de l'étude sera d’étudier spécifiquement la population réelle de l’espèce ainsi que son habitat. Leur objectif sera de « protéger le pigeon-faisan à nuque noire et son habitat resserré ».
Une affaire pas si facile puisque le principal propriétaire foncier de la région où l'oiseau a été observé vient de signer un accord avec une entreprise forestière. Un accord qui pourrait détruire son habitat naturel
L’Union internationale pour la conservation de la nature considère l’espèce comme « en danger critique d’extinction » depuis juillet 2021, estimant sa population à entre 50 à 249 individus.