Elle achète un vase 3,60 € dans une brocante, découvre que c'est une pièce rare et le revend... 100 000 €

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Une Américaine vient de faire une affaire en or après avoir revendu au prix fort un objet acheté pour une bouchée de pain dans un vide-grenier.

Les personnes qui arpentent les brocantes à la recherche de la perle rare le savent mieux que quiconque, chiner peut parfois permettre de mettre la main sur des trésors d'une valeur inestimable.

Une certaine Jessica Vincent vient d'en faire l'incroyable expérience après avoir vendu un objet, qu'elle croyait sans valeur, pour la modique somme de 107 000 dollars, soit 97 600 euros environ. 

Elle achète un vase pour une somme dérisoire en brocante, puis le revend près de... 100 000 €

Originaire de l'État de Virginie au sud-est des États-Unis, cette femme de 43 ans, qui est coach hippique de profession, a en effet eu la chance de dénicher, sans le savoir, un vase de Murano rare et précieux pour une somme dérisoire, chez un brocanteur de Richmond.

Alors qu'elle se baladait dans les allées de la boutique, Jessica a ainsi très vite repéré cet objet avec un motif en spirale coloré. Charmée par le vase, elle l'a donc achetée pour 3,99 dollars, soit 3,60 euros. Mais en examinant celui-ci de plus près, la quadragénaire s'est aperçue que les inscriptions « Murano » et « Italia » figuraient sur le verre. Ce qui lui a mis la puce à l'oreille.

Ce vase, qu'elle pensait au départ disposer chez elle comme objet de décoration, valait très certainement bien plus qu'elle ne le croyait au moment de l'achat.

« Je l'ai acheté en pensant qu'il serait magnifique quelque part dans ma maison (…) Je ne l'ai pas acheté en pensant que j'allais le vendre », a-t-elle ainsi raconté dans des propos rapportés par l'agence Associated Press. 

En faisant quelques recherches, Jessica a très vite compris que l'objet venait de l'île de Murano, située juste en face de Venise, réputée pour son ancestral savoir-faire en verrerie depuis le XIIIe siècle. Au fur et à mesure, elle a découvert que le vase avait été fabriqué par la célèbre société Venini et conçu par l'un des plus grands architectes italiens Carlo Scarpa, décédé en 1978. Une pièce rarissime, voire inestimable.

Île de Murano en Vénétie. Crédit photo : iStock

Après ses investigations, Jessica Vincent a été mise en relation avec Richard Wright, qui dirige une maison de ventes aux enchères à Chicago (Illinois) et ce dernier lui a donné davantage de précisions. Le vase faisait partie à l'origine d'une collection créée par Scarpa - qui était également designer - en 1942 et baptisée « Pennellate » qui signifie « coups de pinceau ».

« Il s'agissait essentiellement d'un duo entre d'un côté Carlo Scarpa et, de l'autre, un maître souffleur qui devait, lui, matérialiser les dessins de Scarpa », a ainsi expliqué Richard Wright qui a fait appel à deux spécialistes italiens du verre pour attester l'authenticité du vase. Et ces derniers ont été bluffés, sous les yeux médusés de Jessica, également présente pour l'occasion !

« Il n'y avait qu'à voir la tête qu'ils faisaient (...) C'était incroyable de voir des experts qui manipulent des pièces de verre très importantes s'enthousiasmer pour mon petit vase de supermarché »,  s'est amusée la coach hippique.

Cette dernière a finalement autorisé Richard Wright à vendre l'objet aux enchères et celui-ci a été cédé 107 000 dollars (97 600 € environ), le 13 décembre, à un acheteur européen qui a souhaité garder l'anonymat. Cette somme s'explique par son parfait état de conservation. Selon Richard Wright, un seul petit éclat dans le verre aurait en effet réduit sa valeur d'au moins 87 000 dollars (79 400 € environ)

Jessica Vincent a pu récupérer 83 500 dollars (76 200 €) dans cette vente, tandis que la maison de Richard Wright a obtenu 23 600 dollars (21 540 €).

Avec cet argent, Jessica envisage d'installer un nouveau système de chauffage dans une vieille ferme qu'elle a rachetée avec son compagnon, pour la rénover.

Quant au vase, elle souhaite désormais que celui-ci soit exposé un jour dans un musée.

Source : Associated Press

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.