Il y a 500 ans, au Brésil, dans l’Etat de Maranhão, ils étaient des dizaines de milliers à vivre dans des réserves. Aujourd’hui, ils sont moins de 400. Parmi eux, seule une soixantaine n’a jamais eu de contact avec « le monde extérieur ». Ils ont bien fait : au cours des décennies précédentes, beaucoup sont morts de la grippe, de la variole ou de la rougeole, apportées par les Européens.
DailyMail
Ceux qui ont survécu ont été réduits en esclavage et forcés au travail dans les plantations de caoutchouc, de canne à sucre et de coton. En 1835, le Brésil est un empire dominé par une monarchie constitutionnelle parlementaire : une révolte nommée « Balaiada » sévit de 1838 à 1841, dans la province de Maranhão. Au cours de cette période, environ 100 000 autochtones ont été exterminés…
En 2015, cette culture est si proche d’être anéantie à jamais que les autorités ont décidé de les installer en lieu sûr, loin du monde moderne et de ses dangers. Par conséquent, de nos jours, très peu de personnes ont eu la chance de les rencontrer ou de les observer. Le photographe Domenico Pugliese fait partie de ces quelques privilégiés. Il en a rapporté des clichés absolument sublimes.
@Survival International
@Domenico Pugliese
Chassés de leur berceau de vie situé au nord-est du pays, par les colons européens et les exploiteurs terriens, les membres de la tribu Awa continuent tant bien que mal de vivre en parfaite harmonie avec la nature.
Et ce malgré les forages de mine à tort et à travers sur leurs terres, la déforestation, le braconnage, les incendies criminels… et le meurtre. Selon le Conseil indigène missionnaire, environ 450 membres de la tribu auraient été assassinés entre 2003 et 2010. Des horreurs pour la plupart impunies, relativement inconnues du grand public et qui tranchent avec la gentillesse et l’innocence apparente de ces populations.
Connue par son surnom comme « le poumon de la Terre », tel un symbole, l’Amazonie se meurt à petit feu… en même temps que son peuple le plus fidèle.
@Domenico Pugliese
La plupart des familles adoptent plusieurs animaux sauvages. Ils deviennent des animaux de compagnie, et même beaucoup plus. Recueillis alors qu’ils sont bébés, les femmes allaitent les animaux jusqu’à ce qu’ils soient arrivés au maximum de leur croissance.
@Domenico Pugliese
Une fois adoptés et « éduqués », ils deviennent des membres à part entière de la famille qu’ils ont intégrée. Ils aident dans certaines tâches quotidiennes, comme la cueillette de fruits dans des arbres inaccessibles ou la casse de petites noix.
Ce peut être des cochons sauvages, des perruches, des écureuils ou de plus gros rongeurs appelés « agoutis ». Mais leurs animaux préférés sont les singes.
Les Awa se nourrissent aussi de viande. Et ils ne se privent pas de chasser tous ces animaux pour leur consommation. Ils l’ont toujours fait. Mais jamais ils ne tueront et mangeront ces animaux qui auraient intégré leur foyer. Même si ces derniers s’enfuient ou se perdent, ils les reconnaîtront en tant qu’ « Hanima » : un membre de leur famille.
« Ils ne comprennent pas ce qu’un homme adulte fait seul, célibataire, sans famille. Ils m’observaient et essayaient de me donner des conseils par rapport à cela. Ils ne savent pas d’où je viens et où je vais « comme ça ». Ils n’ont pas ce concept de « monde global » que nous avons » expliquait Domenico Pugliese.
« Nous avons besoin du gouvernement. Nous avons besoin qu’il nous aide. » déclarait Tatuxa’a, un porte-parole de la tribu Awa. « Nous ne pouvons pas éteindre seuls les innombrables incendies. La forêt est riche en fruits et en gibier… mais tout cela est en train d’être saccagé ! Notre flux se tarit. Où allons-nous chasser ? Où allons-nous récolter le miel ? Je suis très triste et très inquiet. »
Et pourtant, comme le fait remarquer Pugliese, « même ceux qui veulent ou voudront aider la tribu Awa pourraient involontairement détruire l’équilibre délicat qu’ils ont avec la nature, encore plus aujourd’hui. » Il en était parfaitement conscient lorsqu’il est allé les voir.
Sont-ils d’ores et déjà condamnés… ?
Les Awa se nourrissent aussi de viande. Et ils ne se privent pas de chasser tous ces animaux pour leur consommation. Ils l’ont toujours fait. Mais jamais ils ne tueront et mangeront ces animaux qui auraient intégré leur foyer. Même si ces derniers s’enfuient ou se perdent, ils les reconnaîtront en tant qu’ « Hanima » : un membre de leur famille.
@Domenico Pugliese
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« Ils ne comprennent pas ce qu’un homme adulte fait seul, célibataire, sans famille. Ils m’observaient et essayaient de me donner des conseils par rapport à cela. Ils ne savent pas d’où je viens et où je vais « comme ça ». Ils n’ont pas ce concept de « monde global » que nous avons » expliquait Domenico Pugliese.
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« Nous avons besoin du gouvernement. Nous avons besoin qu’il nous aide. » déclarait Tatuxa’a, un porte-parole de la tribu Awa. « Nous ne pouvons pas éteindre seuls les innombrables incendies. La forêt est riche en fruits et en gibier… mais tout cela est en train d’être saccagé ! Notre flux se tarit. Où allons-nous chasser ? Où allons-nous récolter le miel ? Je suis très triste et très inquiet. »
Et pourtant, comme le fait remarquer Pugliese, « même ceux qui veulent ou voudront aider la tribu Awa pourraient involontairement détruire l’équilibre délicat qu’ils ont avec la nature, encore plus aujourd’hui. » Il en était parfaitement conscient lorsqu’il est allé les voir.
Sont-ils d’ores et déjà condamnés… ?