« Une guerre contre la vie sauvage » : quand des habitants d'un quartier riche installent des piques « anti-pigeons » sur les arbres

On connait malheureusement le mobilier anti-SDF que l’on peut voir à Paris même et dans d’autres villes, il existe désormais des piques « anti-pigeons »…

C’est à Bristol, une ville située à l’ouest de l’Angleterre, que le phénomène a été aperçu et dénoncé par les environnementalistes. Les habitants d’un quartier fortuné ont placé ces « rails piquants » sur les branches des arbres jonchant les places de parking. La raison est simple, ils n’en pouvaient plus de retrouver leurs jolies voitures souillées par la fiente de pigeons.

Et plutôt que de couvrir leurs voitures, ils ont donc trouvé un moyen peu conventionnel d’empêcher les pigeons de se poser sur les arbres avec ces piques. Une installation qui rend les arbres tout simplement inhabitables pour les oiseaux, pas seulement les pigeons.

SWNS

Un habitant du quartier, souhaitant rester anonyme auprès de The Independent, tente de justifier la démarche : « Les piques sont là seulement pour protéger les voitures, il n’y pas d’autres raisons. Il y a un gros problème avec les oiseaux qui font leurs besoins ici. Ils salissent les voitures et pour je ne sais quelle raison, ils se réunissent tous ici. Nous avons essayé d’autres méthodes pour les effrayer, on avait mis un oiseau de proie en bois sur les branches, mais ça ne faisait rien ».

Si les piques anti-oiseaux sont déjà utilisés dans des centres commerciaux notamment, c’est bien une première dans les arbres. Forcément, les défenseurs de la nature et de l’environnement dénoncent une atteinte à la vie sauvage à l’image de Paula O’Rourke, conseillère municipale du « Green Party » (parti écologiste, ndlr):

« Je suis consciente que le propriétaire a le droit légalement de faire ça aux arbres, vu qu’ils sont sur un terrain privé. Cependant, je vais en discuter lors du conseil municipal. Que ce soit autorisé ou non, c’est horrible et c’est une honte de voir les arbres devenir inhabitables pour les oiseaux, surtout si c’est protéger leurs voitures ».

Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, la polémique a rapidement pris de l’ampleur à l’image de l’internaute Jennifer Garrett qui écrit : « Notre guerre sur la vie sauvage: maintenant, les oiseaux n’ont plus le droit d’aller sur les arbres? Des piques anti-pigeons ont été aperçus à Bristol, au-dessus d’un parking. Quelqu’un a déjà vu ça ? Est-ce que c’est autorisé ? » s’insurge-t-elle.

Source : The Independant

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Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef