Atlanta, la ville qui fait un pied de nez à Trump et qui veut passer à 100 % aux énergies renouvelables d'ici 2035

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Aux États-Unis, la ville d'Atlanta entre en résistance. Alors même que l'on apprend que Donald Trump accélère sa politique climatosceptique, se débarrasse des personnes gênantes, notamment en licenciant cinq scientifiques susceptibles de nuire à ses ambitions au sein de l'agence nationale de protection de l'environnement, le maire de la capitale de l’État de Géorgie a décidé de prendre le chemin inverse.

En effet, Atlanta vient de rejoindre le mouvement « Ready for 100 », une initiative de l'ONG écologiste Sierra Club. Pourquoi « Ready for 100 » ? Parce que l'objectif est d'obtenir de cent maires des États-Unis qu'ils s'engagent pour atteindre l'objectif des 100% d'énergies renouvelables d'ici 2035.

C'est donc ce que vient de faire Kasim Reed, le premier édile local, faisant d'Atlanta la 27ème ville à s'être engagée concrètement à passer à 100% d'énergies renouvelables selon les temps impartis. 



Le mot d'ordre de l'ONG :   « Rejoignez le combat, protégez notre planète de Trump »  (« Join the fight, protect our planet from Trump » ) fait clairement écho à la politique anti-écologiste du président élu des États-Unis et sonne un peu comme un appel à la résistance.

Un état d'esprit qui n'est pas sans rappeler les fameuses « villes sanctuaires » qui, à la manière de San Francisco, appellent à la désobéissance civile afin de défier Trump et de faire barrage contre ses politiques anti-migratoires.  

Crédit photo :Atlanta downtown skyline / Shutterstock

En effet, si les États-Unis sont aujourd'hui le deuxième plus gros pollueur du monde, le gouvernement Trump envisage aujourd'hui de ne pas honorer l'accord de Paris sur le climat et de demander à retirer sa signature de la clause qui prévoit de limiter le réchauffement climatique à deux degrés Celsius maximum.

Face à ce genre d'orientation politique, cela risque d'être vraiment délicat pour les villes étasuniennes qui le souhaitent, de faire des efforts en faveur du progressisme et de l'environnement : coupes budgétaires, décret qui vise à annuler le « Clean Power Plan » d'Obama, le nouveau gouvernement fédéral ne leur facilitera sans doute pas la tâche. Et pourtant, les villes qui ont déclaré s'engager sont de plus en plus nombreuses — c'est notamment le cas de  Miami, Malibu, Los Angeles, Aspen, Portland, et bien d'autres.

Crédit photo : Atlanta, Georgia, USA downtown skyline / Shutterstock
Source : Metro

Au sujet de l'auteur : Nathan Weber

Journaliste